Les opposants syriens en exil ont annoncé à Istanbul la formation d'un Conseil national chargé de coordonner la lutte contre le régime de Bachar el-Assad. Il regroupe aujourd'hui cent-quarante personnes issues des différentes tendances. Mais cette opposition hétéroclite se présente comme unie face aux autorités de Damas, avec trois principes : la continuation de la lutte jusqu'à la chute du régime, le recours à des moyens pacifiques et le maintien de l'intégrité territoriale de la Syrie. SIX MOIS DE REPRESSION SANGLANTE 15 mars - 15 septembre 2011 : la répression en Syrie dure depuis six mois. Le 15 mars, c'est en effet à Deraa, dans le sud-ouest du pays, que les premières manifestations avaient commencé pour un changement de régime et de véritables réformes. Des demandes réprimées dans le sang sans la moindre concession, sinon de façade, du régime de Bachar al-Assad. Malgré les milliers de morts, les Syriens ont encore manifesté le 13 et 14 septembre. Alors que le pouvoir lance une nouvelle opération de répression. Après six mois de manifestations et de répressions, le bilan est lourd : 2600 morts selon le Haut-commissariat aux droits de l'Homme de l'ONU. Pour Moussab Azzaoui, coordinateur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme, basé à Londres et qui recense les actes de violence grâce à son réseau d'informateurs sur le terrain, c'est un prix trop élevé. Et la communauté internationale en est en bonne partie responsable, dénonce-t-il.