Après avoir raflé dès sa sortie en 2003 une pluie de trophées pour son succulent long métrage, "Rachida", Mina Bachir Chouikh est honorablement invitée en 2011, à faire partie du jury du prochain festival international du court-métrage de Tanger au Maroc. Un sacré crédit qu'offre à présent, l'organisation marocaine du festival, à cette réalisatrice qui fut ex-chef monteuse et qui a étonné son monde après être passée derrière la caméra pour réaliser et produire, ce qui fut son premier film, "Rachida", d'une incroyable force. Ce rendez-vous cinématographique s'ouvre le 03 octobre prochain et se poursuivra jusqu'au 08 du même mois, sous le thème sobre, du " Cinéma méditerranée." La réalisatrice algérienne, épouse de Mohamed Chouikh, lequel doit incessamment livrer une grande fresque historique sur la chute de Baghdad sous le titre, "L'andalou" dans ce jury que préside le critique marocain de cinéma Mohammed Bakrim, aux côtés de la journaliste et critique de cinéma libanaise, Mme Vicky Habib, du producteur français Emmanuel Prevost, du réalisateur ivoirien Kitia Touré, de la comédienne marocaine Saadia Ladib et du réalisateur marocain Jamal Belmejdoub, selon le Centre cinématographique marocain (CCM) dans un communiqué.
Deux algériens en compétition Mina Chouikh n'ira pas seule à cette compétition cinématographique qui a sélectionné deux autre cinéastes algériens, Amine Sidi-Boumediène et Zakaria Saidani qui doivent montrer leurs deux films respectifs, "Demain, Alger ?" et "Un homme, face au miroir". Ces courts métrages font partie des 61 films visionnés par la commission de sélection pour la compétition officielle de ce festival, qui se veut une manifestation à caractère artistique, culturel et promotionnel. D'autre part, cinq films marocains ont été retenus par la commission de sélection des films de court métrage pour participer à la compétition officielle de ce rendez-vous qui en est à sa neuvième édition. Il s'agit des films " Sur la route du paradis " de Uda Benyamina, " Mokhtar " de Halima Ouardiri, "Les vagues du temps " de Ali Benjelloun, "Karkoubi " de Jaïss Zinoun et " Android " de Hicham Lasri. Cette manif annuelle mettra en compétition des productions de fiction d'une durée de 5 à 45 minutes en version originale, sous-titrées en arabe, en français, ou en anglais et réalisées par des cinéastes en 2010 et 2011 représentant 20 pays méditerranéens. Quatre prix seront décernés à la clôture du festival par un jury de sept membres désignés par les organisateurs. Il s'agit du Grand prix du festival, du Prix spécial du jury, du Prix de la réalisation et du Prix du scénario. "Le prix de la jeunesse" sera, par ailleurs, décerné par un jury de jeunes. Le festival du court-métrage méditerranéen de Tanger est l'un des quatre rendez-vous annuels du cinéma au Maroc, avec le festival du film de Marrakech, le festival du film méditerranéen de Tétouan et le Festival du cinéma féminin de Salé. Il a notamment pour objectif de créer un cadre de rencontres, de dialogue et d'échanges cinématographiques et de favoriser la connaissance et la diffusion des nouveaux films de court métrage des pays méditerranéens. Il faut dire que ce n'est la première fois que notre réalisatrice Mina Bachir Chouikh est invitée à siéger dans un jury à l'extérieur du pays, car chez nous, elle est devenue depuis sa prouesse cinématographique, une femme très influente dans le milieu du cinéma. En plus des algériens, il faut savoir que des tunisiens et des africains se joindront à cette rencontre qui se déroule dans un contexte social et politique qui favorise et réclame plus d'ouverture dans les pays arabes et méditerranéens. C'est aussi la première fois que des courts métrages hégémoniques comme, " Sektou" de Khaled Benaissa, " Khti" (ma sœur) de Anis Koussim, "Le dernier passage ", Mounes Khamar, ne feront pas partie du voyage à Tanger. En attendant, il est fort possible que les deux algériens qui y participent reviennent avec un petit quelque chose, alors qu'ils ne sont pas du tout connus sur notre arène culturelle.