Invités de l'émission " Fi Essamime " de l'ENTV, les présidents des groupes parlementaires, notamment du FLN, M. Layachi Daâdoua, du RND M. Miloud Chorfi, du MSP M. Issad Ahmed, du PT M. Ramdhane Taazibt, du FNA Saad Arouse ainsi que le président du groupe parlementaire des indépendants, sont revenus, mardi soir, sur la diversité qui caractérise la nouvelle Assemblée nationale. Ils ont, également, mis l'accent sur la nécessité d'aller vers l'amendement de la loi électorale et des codes communal et de wilaya avant les élections locales prévues pour le mois d'octobre prochain. Une révision qui aura pour objectif "d'améliorer l'action politique et de consacrer l'exercice démocratique". Les partis qui n'ont pas pu obtenir la majorité des voix au cours des législatives du 17 mai dernier sont bien déterminés à se rattraper dans le prochain rendez-vous électoral. M. Chorfi a insisté sur la nécessité de cet amendement, allant jusqu'à exprimer le souhait que cela se fasse avant les élections locales prévues en 'automne prochain, pour empêcher les effets négatifs de la loi actuellement en vigueur. Il affirmera que cette loi est source d'anarchie, dans la mesure où elle permet aux "partis d'occasions" (parlant ainsi des partis qui n'ont pas d'activités en dehors des échéances électorales), d'être présents sur la scène politique et de se présenter à des élections, alors que leur seuil de représentativité aurait dû les empêcher de poursuivre leurs activités. La question des conditions d'éligibilité pour les candidats inscrits sur les listes des indépendants a été également évoquée. M. Chorfi a avancé des arguments inhérents à la représentativité des formations politiques. Il a également relevé les incohérences du système de la proportionnelle dans les assemblées communales, une question qui va être soumise à la nouvelle Assemblée nationale. Revenant sur le taux d'abstention enregistré au cours des législatives du 17 mai dernier, le président du groupe parlementaire du RND a souligné que cette question mérite une analyse profonde, vu son importance, ce qui ne touche tout de même pas à la légitimité de l'actuel APN. En outre, il a souligné que les priorités dans cette nouvelle Assemblée, en plus de la loi électorale, c'est de faire passer la loi de finances complémentaire pour poursuivre le programme de développement tracé par le président de la République ainsi que l'amendement des codes communal et de wilaya pour améliorer l'action des élus et renforcer l'action parlementaire. Il n'a pas manqué de souligner qu'un nombre important d'indépendants ont manifesté leur souhait d'intégrer le parti, parmi eux des militants du RND qui n'ont pas été conduits dans les listes électorales. Pour ce qui est de l'ouverture de l'alliance présidentielle aux autres partis, M. Chorfi a indiqué que l'adhésion est ouverte à conditions de respecter deux points essentiels, à savoir le soutien au programme du président de la République et le respect des 11 principes de cette alliance. Pour sa part, M. Daâdoua partage les avis de son homologue du RND à propos de la loi électorale et du code communal et de wilaya, mettant en avant le fait que son parti revendique cet amendement depuis quelques mois. Il passera en revue, à l'occasion, toutes les insuffisances que comporte la loi actuelle. Le représentant du FLN est même allé jusqu'à proposer un statut spécial pour les présidents d'APC. Sur un autre registre, il soulignera que le faible taux de participation est tout à fait normal et que l'électorat de son parti ne s'est pas abstenu. Il a indiqué également qu'il y a 20 députés indépendants qui ont demandé l'intégration au groupe parlementaire du Front de libération nationale. Réagissant à la question du transfuge des députés, le président du groupe parlementaire des indépendants a défendu son groupe en soulignant qu'a l'heure actuelle aucun indépendant n'a affirmé son départ vers un parti politique. Il a ajouté que lors de la réunion tenue la semaine dernière, 26 députés étaient présents et les 4 autres ont été considérés absents. Pour le représentant du groupe parlementaire du MSP, la priorité n'est pas à l'amendement de deux articles de la loi électorale dans le but de pouvoir gagner plus de sièges à l'occasion des élections locales mais de revoir l'ensemble de la loi ainsi que les codes communal et de wilaya, et également concrétiser l'indépendance de l'autorité législative de l'autorité exécutive, le contrôle du gouvernement et enfin réhabiliter la confiance entre le peuple et ses représentants à l'APN. M. Taâzibt du PT a soutenu également l'amendement de la loi électorale et a dénoncé l'implication du monde des affaires et de l'argent dans l'opération électorale.