Les Bourses européennes ont débuté en baisse, hier, après leur hausse de la veille, en attendant l'issue de la réunion du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale des Etats-Unis. L'indice CAC 40 reculait de 0,29% à 2.976,04 points, après avoir gagné 1,5% la veille en clôture. Les banques françaises sont, encore une fois, attaquées, avec un recul de 5% pour BNP Paribas, plus forte baisse du CAC 40, et de 1,8% pour Société générale. Les deux titres sous-performent l'indice européen des banques (-0,24%). Parmi les autres grandes places européennes, Londres cède 0,17%, Francfort 0,61%, Milan 0,17%, tandis que Madrid gagne 0,1%. Du côté des indices paneuropéens, l'EuroStoxx 50 recule de 0,52% et l'EuroFirst 300 perd 0,29%. L'avancée des discussions pour la mise en place de l'aide à la Grèce ne suffit pas pour soutenir la tendance. Le rendement de l'emprunt d'Etat allemand (Bund) à 10 ans s'inscrit à 1,8%, stable par rapport à la veille. De même, l'euro cède un peu de terrain face au billet vert, autour de 1,3675 dollar. Paris: le CAC recule (-0,87%) avant la décision de la Fed La Bourse de Paris était en baisse, dans la première heure de cotation, plombée une nouvelle fois par le secteur bancaire, dans un marché très nerveux dans l'attente des annonces de la banque centrale américaine dans la soirée. Le CAC 40 perdait 0,87% à 2958,39 points. BNP Paribas décrochait de 5,26% à 23,60 euros, Société Générale reculait de 2,48% à 16,73 euros et Crédit Agricole de 1,19% à 4,72 euros. Parmi les autres valeurs, le titre Belvédère bondissait de 23,69% à 26 euros alors que le groupe de spiritueux, en proie à des difficultés financières, a été placé, la veille, en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Nîmes (Gard). La Commission européenne a reconnu mardi que de nouvelles banques européennes allaient vraisemblablement devoir être recapitalisées en raison de la crise de la dette. Ce jugement général n'est "pas pertinent", a réagi mercredi le président de la Fédération bancaire française et patron de la Société Générale, Frédéric Oudéa. Londre s: le Footsie-100 en baisse (-0,27%) La Bourse de Londres évoluait en baisse, hier matin, dans un marché rendu prudent dans l'attente d'une annonce de la banque centrale américaine. L'indice Footsie-100 des principales valeurs perdait 14,22 points, soit 0,27% par rapport à la clôture la veille, à 5349,49 points. A l'issue d'une téléconférence du ministre grec des Finances, Evangélos Vénizélos, avec la troïka représentant les créanciers du pays, Athènes et Bruxelles ont noté des avancées dans les négociations mais celles-ci devront se poursuivre la semaine prochaine pour conjurer un défaut de paiement du pays. Les minières restaient mal orientées, comme Glencore (-1,99% à 442,55 pence) ou Xstrata (-1,37% à 962,6 pence). L'assureur Aviva menait les baisses avec un recul de 2,94% à 298,65 pence. En tête des hausses, le fabricant de cigarettes Imperial Tobacco prenait 1,39% à 2.122 pence après la publication d'un rapport d'activité bien accueilli. Il a confirmé ses objectifs pour l'année, s'attendant à une hausse de 2% de son chiffre d'affaires grâce à l'Asie et l'Europe de l'Est. Francfort: le Dax perd 0,74%, Lufthansa ne décolle pas L'indice vedette Dax de la Bourse de Francfort a ouvert en baisse, les investisseurs prenant leurs bénéfices après une hausse de 2,88% la veille, tandis que Lufthansa continuait à souffrir d'un avertissement sur résultats. Le Dax cédait 0,74% à 5530,35 points. Le marché restait prudent en attendant des annonces de la Réserve fédérale américaine plus tard dans la journée. Nombre d'investisseurs espèrent que la Fed va dévoiler de nouvelles mesures de soutien à l'économie américaine. La compagnie Lufthansa, qui avait déjà chuté de plus de 4% mardi sur un avertissement sur bénéfices, était à nouveau sanctionnée et lâchait 2,81% à 10,03 euros, plus forte baisse du Dax à cette heure. En baisse aussi les valeurs de l'énergie qui avaient bénéficié mardi d'une victoire d'étape dans leur bataille judiciaire contre une taxe sur le combustible nucléaire. EON perdait 1,01% à 15,61 euros et RWE 1,06% à 25,66 euros. A l'inverse SAP gagnait 2,21% à 38,18 euros, plus forte hausse, après des commentaires optimistes de son grand rival américain Oracle.