Le recours aux entreprises étrangères est une alternative qui se maintient toujours d'autant que de grands projets sont lancés dans le secteur du bâtiment. La part de ces dernières dans la réalisation du précédent programme quinquennal a été entre " 7 et 8 % ", selon le ministre de l'habitat, dont le secteur compte énormément sur l'apport du savoir-faire étranger pour la réalisation de certains projets dépassant les 1 000 logements. " Nous avons besoin des entreprises étrangères qui ont des capacités dans la gestion, l'approvisionnement et la ressource humaine dans les projets allant de 1 000 à 2 000 logements ", a déclaré le ministre de l'Habitat, hier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. De ce fait, il est donc difficile, si ce n'est impossible, de confier de tels projets à toutes les entreprises algériennes dont la majorité enregistre un déficit dans des domaines nécessitant une qualification. A ce propos, le ministre a rappelé que seules " 346 entreprises algériennes ont les capacités de réaliser de grands projets et certaines d'entre elles interviennent également dans des secteurs comme l'hydraulique ". D'où son appel au reste des entreprises pour " plus d'investissements dans le matériel et la ressource humaine ". Les chiffres avancés par Noureddine Moussa montrent que 18 000 sont de toutes petites entreprises (TPE) ou familiales ne dépassant pas 9 employés et ne disposent pas de moyens techniques. C'est la raison pour laquelle il demande à leurs propriétaires de passer au stade de SPA pour devenir plus performantes. Le ministre de l'Habitat a réaffirmé, par ailleurs, la construction de 1,2 million de logements durant ce quinquennat et le projet, selon lui, est " réalisable ". Il s'appuie dans ses affirmations sur les moyens dégagés à cet effet. Des moyens financiers qui ont atteint, selon le ministre, " 4 500 milliards de dinars, l'équivalent de 60 milliards de dollars en investissement public, et les entreprises algériennes doivent justement profiter de cette occasion pour se développer ". Au sujet du foncier qui s'est posé comme frein à la réalisation des projets, Noureddine Moussa a souligné que le dossier est réglé et des solutions ont été trouvées. " Nous avons acquis 9 000 hectares, ce qui nous a permis de lancer 60 % du programme quinquennal ", a-t-il dit ajoutant que le problème du foncier ne se pose que dans certaines grandes villes comme Alger, Oran et Blida. Ainsi au premier semestre 2011 sur le programme de 1,2 million de logements " 84 000 unités sont en chantier et le reste suivra pour être au rendez-vous en 2014 ", a déclaré le ministre. Ce dernier se dit favorable au maintien de la mesure sur l'incessibilité des logements LSP pour éviter la spéculation sachant que cette formule est très soutenue par l'Etat. A propos des sous-locations des logements attribués, il a souligné que les OPGI sont instruits de poursuivre les contrevenants en justice et des affaires sont traitées par les tribunaux, mais il est " difficile de réunir des preuves ". Enfin, le ministre de l'Habitat a affirmé que la distribution des logements se déroule bien malgré quelques contestations, grosso modo il y a satisfaction".