La Bourse de New York a fini en forte baisse, avant-hier, le pessimisme reprenant le dessus au dernier jour du pire trimestre en plus de deux ans sur les marchés américains: le Dow Jones a perdu 2,16% et le Nasdaq 2,63%. Selon les chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average a lâché 240,60 points à 10.913,38 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 65,36 points à 2.415,40 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a abandonné 2,50% (28,98 points) à 1.131,42 points. L'indice phare de Wall Street enregistre une chute de 12% entre juillet et septembre, sa pire performance trimestrielle depuis les trois premiers mois de 2009. Il a évolué en baisse toute la séance, d'avant-hier,, accentuant fortement son recul dans les dernières minutes d'échanges. La semaine, le mois et le trimestre s'achèvent sur une note très très négative et une forte volatilité, a résumé Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital. Les nouvelles économiques sont bonnes, mais c'est la crainte qui continue de dominer, a-t-il ajouté. Les indices boursiers new-yorkais n'ont que temporairement réduit leurs pertes à la publication d'indicateurs encourageants aux Etats-Unis. L'activité manufacturière a vu sa croissance s'accélérer en septembre dans la région de Chicago, selon l'indice ISM. La confiance des ménages du pays a par ailleurs été révisée à la hausse par l'université du Michigan. Mais les investisseurs ont été déçus de voir les revenus des ménages baisser pour la première fois depuis octobre 2009, ainsi que par plusieurs indicateurs en Chine (contraction de l'activité manufacturière) et en zone euro (accélération de l'inflation). Les investisseurs ont par ailleurs opté pour la prudence avant le week-end, alors qu'en Grèce le Premier ministre Georges Papandréou a convoqué un conseil des ministres extraordinaire de son gouvernement dimanche, à la veille d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro à Luxembourg. Le marché obligataire est monté. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 1,924% contre 1,957% la veille, et celui à 30 ans à 2,921% contre 2,997% la veille. Les bourses européennes et suisse terminent dans le rouge Les bourses européennes, quant à elles, ont terminé dans le rouge, plombées par une nouvelle vague de vente des valeurs bancaires. Leur chute a néanmoins été quelque peu amortie par la publication d'indicateurs économiques encourageants aux Etats-Unis. La Bourse de Paris a terminé en baisse de 1,51%. Francfort a lâché 2,44%, Londres 1,32%, Amsterdam 1,34%, la Bourse suisse 1,37%, Milan 1,39% et Madrid 0,54%. Les marchés ont vécu un début de journée mouvementé, avec des chutes supérieures à 3% à Francfort et à 2% à Londres, entraînés par un plongeon des valeurs bancaires affaiblies par la crise de la dette en zone euro. En France, en particulier, BNP Paribas a terminé la séance sur un recul de 3,50%, Crédit Agricole de 3,17% et Société Générale de 5,12%. En Allemagne, Deutsche Bank, qui fait l'objet de spéculations persistantes sur un avertissement sur résultats, a perdu 6,83% et Commerzbank 5,38%, alors qu'en Suisse UBS lâchait 6,73% et Credit Suisse 3,85%. "Les marchés sont toujours obnubilés par la situation de la Grèce", a observé un analyste. Selon lui, les investisseurs ont vendu leurs actions "parce que des informations sur la zone euro peuvent éventuellement tomber pendant le week-end".