Au moment où un vent de panique s'est emparé hier des marchés boursiers arabes qui ont plongé, perdant des milliards de dollars, les Bourses européennes évoluaient hier en dents de scie en fonction des nouvelles et des rumeurs sur les banques, guettant le moindre signe de développement de la crise. Ainsi, les principales places boursières européennes, qui avaient ouvert en hausse hier, au lendemain d'un plongeon historique, sont presque toutes repassées au rouge. La Bourse de Paris était très hésitante : après avoir ouvert en nette hausse de 2,66%, le CAC 40 abandonnait 0,20% vers 08h20 GMT, puis grignotait 0,04% à 08h32 GMT, à 3 713,56 points. La veille, le CAC 40 avait dévissé de 9,04%. La Bourse de Londres est également repassée dans le rouge vers 08h15 GMT, l'indice Footsie-100 cédant jusqu'à 1,56% à 4 517,47 points, après avoir ouvert en hausse de 1,50%. Les valeurs bancaires s'effondraient, Royal Bank of Scotland, deuxième banque britannique, cédant plus de 30%, dans un marché où toutes les principales banques, hormis HSBC, étaient en recul. L'indice vedette Dax de la Bourse de Francfort, qui avait aussi ouvert en nette progression, affichait une baisse de 1,48% à 5 307,44 points à 08h16 GMT. Les deux premières banques allemandes chutaient au même moment, Commerzbank abandonnant 18% à 9,76 euros et Deutsche Bank 15,1% à 40,61 euros. La tendance s'est également inversée hier en milieu de matinée à la Bourse de Milan, l'indice vedette SP/Mib passant dans le rouge et lâchant 2,06% à 23 286 points, vers 08h30 GMT alors qu'il avait ouvert en hausse de 2,3%. La principale Bourse de Moscou, le RTS, a repris ses échanges en nette hausse à 13h00 après une nouvelle suspension des cotations à l'ouverture, selon les données disponibles sur son site Internet. Parallèlement, la Bourse de New York a ouvert en hausse hier après que la Réserve fédérale eut annoncé des mesures en faveur du financement des entreprises : le Dow Jones prenait 1,44% et le Nasdaq 0,76%. Vers 13h40 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) avançait de 143,37 points, à 10 098,87 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 14,15 points, à 1 877,11 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 gagnait 1,35% (14,27 points), à 1 071,16 points. L'indice vedette de Wall Street avait terminé lundi dernier sous la barre des 10 000 points, un seuil qui n'avait plus été franchi depuis octobre 2004. Le Dow Jones a même lâché jusqu'à près de 800 points en cours de séance, avant de limiter ses pertes en toute fin de séance. Sur fond d'aggravation de la crise financière en Europe, le Dow Jones avait abandonné 3,58% et le Nasdaq 4,34%. L'ouverture s'est avérée incertaine, les contrats à terme sur les indices réagissant aux différentes annonces de la Réserve fédérale américaine. R. E.