Lors de la deuxième et dernière journée du colloque sur la Kahina, organisé à la maison de la culture de Tizi Ouzou par la direction de la culture, la situation du patrimoine archéologique national et l'opportunité d'entamer des fouilles pour mieux connaître l'histoire du pays ont été au centre des préoccupations. Dans son intervention intitulée " la nécessité d'entamer des fouilles sur le site de Baghai" à savoir la cité de la Kahina située dans l'actuelle wilaya de Khenchela, M. Tayeb Djallal, président de l'association scientifique et culturelle de Khenchela, a estimé qu'il serait "intéressant de procéder à des fouilles archéologiques sur le site pour en savoir plus sur le règne de la Kahina". De son côté, M. Abdelhamid Kenouche, professeur chercheur à l'université Badji Mokhtar de Annaba, a relevé que les fouilles archéologiques butent sur deux principales contraintes : la première est inhérente au manque de spécialistes dans ce domaine, soulignant à ce propos que l'Algérie n'en compte que deux qui sont au niveau du ministère de la Culture. La seconde contrainte est liée à la préservation du pillage des sites mis à jour. A ce titre, M. Kenouche suggère comme solution à ce problème la collecte du maximum de données durant les fouilles et la prise de photos du site avant de remblayer à nouveau ce dernier afin de le protéger, et ce en attendant "la mise en place d'une police archéologique efficace et fiable". Il faut souligner enfin que le patrimoine archéologique algérien fait l'objet de pillages par des réseaux organisés et bien huilés.