L'Algérie et les Etats-Unis ont signé, hier, un accord de coopération bilatérale dans le domaine nucléaire. A travers cet accord, l'Algérie vient de se lancer d'une manière effective dans le développement d'une industrie nucléaire et des énergies nouvelles d'une manière générale. En plus des Etats-Unis d'Amérique, l'Algérie est en voie de conclure plusieurs autres accords avec plusieurs pays à travers le monde dans ce domaine. La semaine prochaine, une rencontre au niveau des experts se tiendra entre l'Algérie et la France. La Chine, la Russie, l'Afrique du Sud et l'Argentine, pour ne citer que ces pays, comptent également parmi les pays avec qui l'Algérie envisage des partenariats d'une grande importance dans le domaine du nucléaire et des énergies nouvelles. Le mérite est de rappeler aussi que l'Algérie a toujours travaillé en étroite collaboration avec les Etats-Unis dans ce domaine. Il n'est pas non plus moins important de souligner que l'Algérie développe un programme nucléaire sur lequel elle a mis l'accent ces dix dernières années. Jusque-là, notre pays compte deux réacteurs nucléaires, se trouvant respectivement, à Draria, dans la capitale et l'autre à Aïn Oussara (Djelfa). Les activités de ces deux sites se limitent strictement aux besoins civils, comme ils sont également sous contrôle de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Au moment où le processus de coopération avec les Etats-Unis vient d'atteindre son stade de concrétisation, avec la signature de l'accord qui est intervenue hier, la France est également sur le point de devenir un partenaire stratégique de l'Algérie dans le domaine nucléaire. En effet, le président français, Nicolas Sarkozy, affiche une volonté réelle à faire du développement des énergies nouvelles, le nucléaire notamment, le piédestal de la coopération bilatérale algéro-française. Peu avant son élection, Sarkozy, s'est déclaré favorable à "privilégier l'Algérie" dans ce domaine, "l'Algérie passe avant d'autres pays pour ce qui est de la coopération dans le domaine nucléaire". Eu égard aux enjeux de la recherche dans le domaine nucléaire, qui sont d'une importance capitale, il y a lieu de conclure que l'Algérie est sur le point de conquérir une place stratégique sur la scène internationale. Notre pays, en effet, est sur le point de s'imposer sur le marché mondial des énergies nouvelles qui sont en passe de devenir le noyau des relations géostratégiques dans les quatre coins de la planète. Connaissant les potentialités de notre pays en matière de la production du gaz, le président français, Nicolas Sarkozy, s'active à développer parallèlement en collaboration étroite avec l'Algérie l'exploitation des champs gaziers. A ce registre, il est utile d'ailleurs de citer le cas de la Sonatrach qui est en passe de conquérir le marché français, contrairement à l'Espagne qui, à travers les contraintes qui émaillent son processus de coopération avec l'Algérie, risque de perdre un partenaire stratégique.