Combien y a-t-il de pauvres ? Comment les pouvoirs publics définissen-ils le seuil de pauvreté ? Il n'y a pas que ce seuil qui ne pas le consensus. A l'approche des futures élections , de toute élection d'ailleurs, les populations ne disposent pas de chiffres qui pourraient orienter leur vote. Concernant par exemple la sécurité de l'emploi, de plus en plus, il devient pratiquement une réalité que l'insécurité de l'emploi existe pratiquement dans le seul secteur privé, tandis que la syndicalisation dans ce secteur ne devrait pas être des plus importantes, la tradition voulant que la syndicalisation demeure une donnée incontournable dans le secteur public, l'industrie plus particulièrement. Le secteur public est recherché pour la sécurité de l'emploi, mais , c'est plutôt le secteur privé qui offre plus facilement de l'emploi. Il y a toujours eu des litiges sur les taux de chômage, de précarité, d'exclusion sociale, et quand il y a litige, forcément les politiques de ré-intégration sociale et de solidarité nationale ne peuvent pas être ajustées à hauteur des exigences. Il y a des chiffres que donnent les pouvoirs publics et il y a des chiffres que donnent les experts indépendants, comme il y en a également que donne l'opposition. Les taux donnés par les uns et les autres ne correspondent pas en fait, les écarts étant importants, ceux donnés par les pouvoirs publics étant les plus bas, les plus hauts pour l'opposition, et pratiquement le milieu pour les experts qui veulent se libérer de la politisation de leurs estimations. Les statistiques ne seraient pas ainsi fiables, et l'on ne sait pas exactement à qui se fier. Quelle est la classe la plus touchée par le chômage, entre les ouvriers et les cadres ? Quelle inégalité de perspectives scolaires et sociales pour les enfants des différentes catégories sociales? En absence de statistiques consensuelles, et surtout en absence de débat public en la matière, le pays apparaît aux populations comme très stable. Les populations ne savent pas ainsi quel parti prendrait le mieux leurs préférences, d'autant qu'il ne leur apparaît pas que ceux-là se distinguent par des créneaux économiques et sociaux. Il y a alors une crise de la représentation politique. Pratiquement, à une ou deux exceptions près, tous les partis paraissent avoir le même programme économique si on se réfère à leurs objectifs qui sont largement généreux. A quelles réalités sociales renvoient les images des différentes catégories de travailleurs et quels écarts entre les revenus de toutes ces catégories ? La fragilisation du lien à l'emploi n'est pas homogène selon les catégories d'emplois, étouffant la solidarité entre ces catégories lorsqu'il s'agit de revendiquer. Peut être que cette absence d'homogénéité est responsable du fait qu'il n'y a pas de sortie massive dans la rue pour revendiquer. Donc, pas de printemps arabe en Algérie.