La Commission européenne a donné son feu vert au rachat de Skype, pionnier de la téléphonie sur internet, par le géant américain des logiciels Microsoft. Aucun problème de concurrence ne se pose, selon elle. Ce rachat "n'entraverait pas de façon significative le jeu d'une concurrence effective dans l'Espace économique européen", explique la Commission dans un communiqué publié, avant-hier. Elle relève que, "dans le domaine des communications grand public, les activités des parties se chevauchent essentiellement sur le segment des communications vidéo, où Microsoft est présente avec Windows Live Messenger". Cependant, "aucun problème de concurrence ne se pose sur ce marché en expansion, sur lequel sont actifs de nombreux fournisseurs, dont Google", souligne le gendarme européen de la concurrence. Pas intérêt à l'entrave La Commission note, par ailleurs, que Microsoft n'aurait pas intérêt à entraver l'utilisation de Skype par ses concurrents, car "il est essentiel pour Microsoft que Skype fonctionne sur le plus grand nombre de plates-formes possibles afin de maintenir et d'accroître la valeur de la marque". Skype est l'application gratuite la plus téléchargée aussi bien sur les téléphones d'Apple que sur les appareils fonctionnant sous le système d'exploitation Android de Google, deux grands rivaux de Microsoft, qui ont pourtant chacun des services concurrents (FaceTime pour Apple et Google Talk pour Google). Sur le marché des entreprises, Skype est présent de façon limitée et n'est donc "pas en concurrence directe avec Lync, le produit de communications pour les entreprises de Microsoft", qui est en outre confronté à la concurrence d'autres grands acteurs du marché des communications pour les entreprises, comme Cisco.