Situés en contrebas du barrage éponyme, les thermes de Beni Haroun ont été récemment démolis pour éviter de mettre en danger la vie des curistes qui s'y rendent en masse. L'opération a été menée en exécution d'un arrêté pris par le wali suite à des études et à des contrôles techniques qui ont établi l'existence d'un danger lié à la présence du barrage géant de Beni Haroun où sont actuellement emmagasinés quelque 800 millions de m3 d'eau. Le hammam, qui se trouve dans un état pour le moins délabré, est constitué d'un grand bassin utilisé par les femmes et d'une grotte emplie d'eau pour les hommes, en plus de chambres situées en haut de la bâtisse, réservées aux familles. Les lieux ont été durant près d'une décennie au centre d'un conflit entre un investisseur local, détenteur d'un contrat de concession, et la commune-mère Hamala à qui appartiennent ces thermes. Selon la cellule de communication de la wilaya, la wilaya a réservé à l'intention d'investisseurs potentiels dans le domaine du tourisme et du thermalisme, une assiette de terrain pour la réalisation d'un complexe thermal, situé loin des crues de l'oued El-Kebir qui longe les anciennes installations. Soulignons enfin que ce hammam situé le long de la RN 27 qui relie Constantine à Jijel, a entraîné dans son sillage diverses activités commerciales, en particulier durant les périodes de printemps et d'été, de nombreux usagers n'hésitant pas à y observer une halte pour déguster des brochettes ou acheter des souvenirs.