La RDC n'est pas encore économiquement prête pour le projet sous-régional de construction du pont route-rail reliant le Congo-Brazzaville au Congo-Kinshasa au niveau de leurs capitales, Brazzaville et Kinshasa sur le fleuve Congo, a déclaré, avant-hier, au cours d'un point de presse le Docteur Antoine Vangu Payadu, médecin chirurgien et chargé de la visibilité et de la lisibilité du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) , parti de la mouvance présidentielle, au Bas-Congo. "Nous, au Bas-Congo (sud-ouest de la RDC), nous demandons d'abord la construction du port en eaux profondes à Banana, sur la côte de la RDC, avant qu'on ne puisse penser à un pont route-rail qui doit relier Brazzaville et Kinshasa", a-t-il souligné, ajoutant que si le projet route-rail passe avant, le Bas-Congo, qui vit surtout de ses ports (Matadi et Boma), sera défavorisé. On rappelle qu'une étude de faisabilité financée à au moins 7 millions de dollars US par la Banque Africaine de développement (BAD), et menée par un bureau français, se déroule depuis le mois dernier à ce sujet sur les rives du fleuve Congo de la RDC et du Congo/Brazzaville. Cette étude, qui concerne aussi le projet de prolongement du chemin de fer tronçon Kinshasa-Ilebo, dans la province du Bandundu (Sud-est de la RDC), devra également préciser un certain nombre de paramètres comme le lieu où ce pont doit être construit ainsi que les avantages d'un tel ouvrage pour les deux pays. Ce projet conçu dans le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad), au coût évalué à environ 100 millions de dollars US, est boudé par certains députés, notables et hommes politiques qui craignent de voir anéantir les ports de Matadi et de Boma en faveur du port de Pointe Noire du Congo/Brazzaville, ainsi que de voir la RDC perdre son ouverture sur le monde.