Les monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont appelé à la tenue, aujourd'hui, d'une réunion d'urgence des ministres arabes des Affaires étrangères consacrée à la violence en Syrie, a indiqué, hier, un responsable de la Ligue arabe. L'objectif est d'étudier les développements en Syrie, a-t-il dit sans autre précision.Dans un communiqué, le CCG a précisé que la réunion ministérielle arabe devrait étudier la situation en Syrie, qui s'est nettement détériorée notamment au plan humanitaire, et les moyens et les mesures susceptibles de mettre fin à l'effusion du sang et d'arrêter la machine de violence.La Ligue arabe, composée de 22 membres, n'a pas encore approuvé cette demande, mais ce type de réunions ne requiert l'approbation que de deux membres pour avoir lieu.Réunis le 13 septembre au Caire, les ministres arabes des Affaires étrangères s'étaient contentés d'appeler les autorités syriennes à mettre fin immédiatement à l'effusion du sang.Le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi s'était entretenu trois jours plus tôt avec le président syrien Bachar al-Assad lors d'une brève visite en Syrie. Il avait alors affirmé être parvenu à un accord sur les réformes avec M. Assad, en soulignant son refus de toute ingérence étrangère. Un projet de nouvelle constitution prêt dans quatre mois Le président syrien Bachar al-Assad a émis, hier, un décret annonçant la formation d'un comité ad hoc qui élaborera dans un délai de quatre mois un projet de nouvelle constitution pour la Syrie, secouée par une révolte populaire, selon les médias. L'élaboration d'une nouvelle constitution était l'une des principales revendications de l'opposition au début du mouvement de contestation lancé le 15 mars, mais les opposants ont ensuite exigé le départ du président syrien. M. Assad a émis aujourd'hui (hier) un décret présidentiel stipulant la formation d'un comité national pour l'élaboration d'un projet de constitution pour la Syrie en vue de son approbation selon les règles constitutionnelles, selon les médias. Le comité achèvera sa mission au cours d'une période qui ne dépassera pas les quatre mois à compter de la date de publication de ce décret, poursuit l'agence. Un haut responsable du parti Baas, au pouvoir en Syrie, Mohammad Saïd Bkheitane, avait affirmé mardi que la future constitution, qui devra être adoptée par les deux-tiers du Parlement, fera l'objet d'un référendum. M. Assad a annoncé plusieurs réformes depuis le début de la contestation mais ses forces avaient parallèlement poursuivi la répression de la révolte. Cette annonce intervient au lendemain de manifestations qui ont rassemblé des milliers de Syriens et au cours desquelles 12 personnes ont été tuées dans la répression de défilés dédiés aux soldats ralliés à la contestation, selon des militants.