Roche souffre aussi de l'impact négatif de la forte appréciation du franc. Le groupe pharmaceutique bâlois a vu son chiffre d'affaires chuter de 13% sur les neuf premiers mois de l'année. Il est ressorti à 31,5 milliards de francs. A taux de change constants (TCC), les ventes sont toutefois restées stables d'une année à l'autre. Exprimées en dollars, elles se sont même accrues de 6%, a indiqué Roche, cette semaine, dans un communiqué. Ces résultats englobent les ventes de l'antigrippal Tamiflu, qui n'ont plus représenté que 301 millions de francs durant la période sous revue. Les ventes de la division Pharma, qui représentent plus de trois quarts des recettes du groupe, ont totalisé 24,4 milliards de francs. En rythme annuel, elles chutent de 14% (-1% TCC). Le chiffre d'affaires de la division Diagnostics a baissé de 8% (+6% TCC) à 7,1 milliards. Le patron de Roche Severin Schwan considère que ces résultats sont "positifs" et conformes aux attentes. Le marché s'est montré moins enthousiaste. En milieu de matinée, le titre de Roche baissait de 3,1% à 149,70 francs dans un SMI en recul de 0,67%. Les analystes n'ont pas apprécié la performance de la division Pharma, et surtout celle des principaux médicaments oncologiques. "Nous sommes sur la bonne voie pour atteindre nos objectifs de 2011", a estimé M. Schwan. Grâce à ses mesures de réduction des coûts, Roche prévoit une hausse de 10% à taux de change constants de son bénéfice par titre rapporté aux activités de base. Et ce, malgré un environnement exigeant et l'introduction d'un impôt indirect à la consommation aux Etats-Unis. Sauf événements exceptionnels, les ventes TCC de la division Pharma (hors Tamiflu) devraient augmenter "dans la partie basse de la plage à un chiffre" (soit entre 0 et 5%) du fait des réformes du système de santé américain et des mesures d'austérité en Europe. Le chiffre d'affaires de Diagnostics devrait afficher une hausse "significativement supérieure à celle du marché".