Le projet de création d'un port sec, dans les limites de la localité d'El-kseur, se précise grâce à la décision du ministre de l'Agriculture de déclasser, en sa faveur, une superficie agricole de 20 hectares. Le président directeur général de l'entreprise portuaire de Béjaïa a indique que "cette nouvelle structure sera mise en exploitation dès le 2eme semestre de l'année 2012, une fois les aménagements requis opérés et les équipements nécessaires injectés". Contrarié pendant plusieurs mois à cause des réserves émises par la direction de wilaya des services agricoles et l'opposition de certains occupants, ce projet va être d'un apport considérable pour l'activité du port. "Tout le fret excédentaire, notamment celui en souffrance, dépassant les limites légales d'enlèvement (21 jours) va y être acheminé. C'est autant d'espace gagné pour faire face aux sollicitations dont le port est l'objet,"a-t-il relevé. Victime de son succès, le port de Bejaia, avec une jauge de près de 13 millions de tonnes de marchandises traitées (tous vrac confondus), souffre de contraintes réelles d'engorgement qui l'ont obligé à acquérir, sur fonds propres, une zone d'entreposage à Iryahène (sortie Est de Bejaia), mais qui visiblement ne suffit pas. Aussi, cette option d'un port sec va lui permettre de souffler, temporairement, en attendant l'occupation d'un espace prévu dans la nouvelle zone industrielle de Ben-Mansour, où l'objectif est d'y créer une zone logistique en bonne et due forme. Un autre projet est également à l'ordre du jour. Il s'agit de la création d'un port sec dans la zone des Hauts Plateaux, précisément à Bordj-Bou-Arreridj, a ajouté M. Achour pour qui, en fait, la solution pérenne et durable passe par la mise en oeuvre d'un projet d'extension du port sur 50 hectares, dont l'étude a fait l'objet d'une actualisation depuis 2005. Le ministre des Travaux publics avait laissé entendre lundi dernier, que sa réalisation est imparable, mais ne peut se faire qu'une fois achevés les projets routes et rails inscrits en réalisation à l'indicatif de la wilaya. Il s'agit notamment de la pénétrante devant faire jonction avec l'autoroute Est-Ouest, du dédoublement de la RN.26 et du dédoublement de la voie ferrée entre Béjaïa et Béni-Mansour. "C'est une question de hiérarchie des priorités. Cela ne sert à rien d'augmenter les capacités du port, si, en parallèle, les réseaux actuels sont saturés," a-t-il enfin souligné.