Schneider Electric a indiqué, hier, revoir à la baisse ses attentes de marge opérationnelle pour l'année, désormais escomptée autour de 14% et non de 15% comme avant, à cause notamment de l'inflation dans les pays émergents et de coûts de restructuration plus élevés que prévu. En revanche, le spécialiste d'équipements électriques et solutions énergétiques a confirmé anticiper une croissance, à données constantes, de 6% à 9% de son chiffre d'affaires annuel, alors que ses ventes ont progressé de 4,6% à 5,7 milliards d'euros (+7,7% à données constantes) au 3e trimestre. Sur l'ensemble des neuf premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires de Schneider Electric a déjà enregistré une croissance organique de 9,3% à 16 milliards d'euros. En conséquence, le groupe pense que son taux de croissance annuel "s'inscrira aisément" dans sa fourchette de prévisions, "avec un carnet de commandes solides en solutions compensant une possible poursuite du ralentissement de l'activité produits, en réaction aux perspectives économiques mondiales", détaille le groupe, dans un communiqué. La "visibilité réduite" des perspectives économiques à court terme pousse toutefois Schneider à accélérer ses efforts de restructuration. Cela doit lui permettre de gagner en efficacité opérationnelle mais entraînera des charges qui lui coûteront de 0,2 à 0,4 point de marge pour l'année. La marge opérationnelle du groupe (marge d'Ebita) de 2011 devrait aussi perdre de 0,5 à 0,7 point par rapport à ce qui était attendu fin juillet, à cause de l'effet combiné d'"une croissance des solutions supérieure à celle des produits et à un mix géographique moins favorable, et d'une pression inflationniste plus forte que prévue dans les nouvelles économies", indique Schneider. Le groupe précise, par ailleurs, qu'il présentera au premier trimestre 2012 un nouveau "programme d'entreprise" pour la période 2012-2014. "Il comprendra l'ambition stratégique de Schneider Electric ainsi qu'un certain nombre d'initiatives pour gagner en efficacité afin de générer une croissance rentable et durable pour le groupe", a indiqué le président du directoire, Jean-Pascal Tricoire, cité dans le communiqué. "Nous nous préparons à différents scénarios économiques pour 2012, avec l'objectif pour chacun d'entre eux de délivrer une marge solide et une bonne génération de cash-flow", a-t-il ajouté, sans plus de précisions.