Le groupe financier American Express a publié, hier, un bénéfice net au troisième trimestre en hausse de 13% et supérieur aux attentes, assorti d'un chiffre d'affaires en augmentation de 9%, tous deux portés par une croissance solide des dépenses de détenteurs de cartes. Le bénéfice de l'entreprise de cartes bancaires s'est établi à 1,24 milliard de dollars. Rapporté au nombre d'actions, il revient à 1,03 dollar alors que les analystes anticipaient 96 cents. Le chiffre d'affaires du groupe s'élève de son côté à 7,57 milliards de dollar, en hausse de 9% et conforme aux attentes des analystes. Cette augmentation "reflète une croissance solide et continue dans les dépenses des détenteurs de cartes", souligne le groupe dans un communiqué. Le total des dépenses des clients du groupe ont augmenté de 16%, pour atteindre 207,7 milliards de dollars. En moyenne, les détenteurs d'American Express ont déboursé 3 739 dollars sur le trimestre grâce à ce moyen de paiement. Le nombre de cartes de l'entreprise en circulation a aussi augmenté de 8%, pour atteindre 95,8 milliards de dollars. Parallèlement, les provisions pour pertes ont baissé d'un tiers, passant de 373 millions de dollars à 294 millions en un an, ce qui note "une amélioration continue de la qualité du crédit", ajoute American Express. "Ce sont de solides résultats", a commenté le PDG du groupe Kenneth Chenault, cité dans le communiqué. Ils "démontrent les bénéfices des actions entreprises pour améliorer notre profil de risque, capturer une plus grande part des dépenses de nos clients, accroître les recettes basées sur des frais et apporter plus de flexibilité dans notre façon de gérer les dépenses", a-t-il ajouté. "Nous avons continué de croître plus rapidement que la plupart de nos concurrents", malgré entre autres un "environnement économique difficile, particulièrement en Europe", a souligné le directeur financier du groupe au cours d'une téléconférence avec des analystes. "Nous prévoyons de continuer à investir pour accroître nos activités. Mais au vu d'un environnement économique incertain, nous nous concentrons sur le maintien d'un profil de risque solide et gérons les dépenses avec attention", a remarqué Kenneth Chenault. La croissance des dépenses du groupe dans son ensemble a fortement ralenti par rapport aux trimestres précédents. Elles se sont élevées à 5,6 milliards de dollars, en hausse de 13%, notamment en raison de "coûts de programmes de fidélité plus élevés", partiellement compensés par des dépenses plus basses de marketing et d'offres promotionnelles. Les dépenses d'exploitation de groupe ont en particulier augmenté de 15%, portées par une hausse des rémunérations de 18%. "Nous avons fait des progrès sur notre objectif de gestion de la croissance" de ces dépenses et "espérons les ralentir encore plus d'ici la fin de l'année et en 2012", a noté Dan Henry. Le ratio de Tier One Common, mesure de solidité financière, s'élevait à 12,3%, comme au trimestre précédent. En général, les ratios de capitaux du groupe sont "solides", a remarqué le directeur financier. Le titre perdait 0,76% à 45,78 dollars dans les derniers échanges électroniques suivant la clôture de la Bourse de New York.