L'accord de partenariat avec Renault est en bonne voie et pourrait être signé avant la fin de l'année en cours. C'est ce qu'a déclaré le ministre de l'industrie de la Petite et moyenne entreprise et de la promotion de l' anvestissmement Mohamed Benmeradi, qui est revenu sur ce dossier hier, sur les ondes de la chaine III de la radio natioale. Un accord de partenariat qui sera un pas important vers l'installation en Algérie d'une industrie automobile et c'est l'objectif recherché, a-t-il dit, non sans rappeler que la vision de partenariat dans ce domaine est claire à savoir passer du montage à la fabrication. Les négociations avec Renault ont duré une année et les deux parties ont tenu six réunions ayant permis de ficeler le dossier et définir une " vision de ce partenariat qui sera selon les règles algériennes de 51-49% ", a tenu à préciser le ministre. Des règles acceptées par les responsables de Renault qui fabriqueront 51 000 véhicules durant la première étape pour atteindre par la suite 150 000 ". Autre détail important sur lequel les deux parties sont tombées d'accord concerne le taux d'intégration qui sera de " 20% avant d'arriver à 60% ". Le ministre a annoncé, à cet effet, une rencontre prochainement entre les représentants de Renault et une soixantaine de sous-traitants algériens pour développer cette filière. Quant aux négociations engagées avec l'autre constructeur, Volkswagen en l'occurrence, Mohamed Benmeradi a souligné que la partie algérienne à remis au constructeur allemand un dossier dont la réponse sera connue d'ici deux à trois mois. Pour le ministre, l'industrie automobile est un " dossier lourd qui nécessite du temps dans la négociation d'autant que le montant qui sera engagé pour la réalisation de l'usine Renault est de 1 milliard d'euros dont l'objectif est d'arriver à la fabrication pour combler les importations qui sont de 300 000 véhicules par an ". Le ministre a, par ailleurs, abordé les efforts du gouvernement pour relancer la machine industrielle du pays en panne depuis deux décennies. Des secteurs prioritaires sont définis telle la sidérurgie oû l'offre ne répond plus à la forte demande. Il citera l'exemple de l'acier dont le plus gros de la production provient du complexe d'El Hadjar qui produit " 1,5 million de tonnes, alors que les besoins sont estimés à 5 millions de tonnes ". D'où la décision de construire un nouveau complexe avec les qataris avec les quels un document préliminaire a été signé. L'objectif est de commencer par un niveau de production de 2 millions de tonnes avant de l'augmenter. Le programme du gouvernement a retenu également l'investissement dans le ciment d'une valeur de " 141 milliards de dinars pour augmenter la production de 60% et exporter à partir de 2020. Tout comme le médicament avec une aide conséquente et un programme de développement pour le groupe Saidal qui ne détient que " 20% de parts de marché, ce qui est faible " a affirmé le ministre ajoutant que le secteur de la manufacture bénéficie dune enveloppe de 50 milliards de dinars, dont 30 milliards pour le textile et 20 milliards pour le cuir. Mohamed Benmeradi qui a rappelé les moments difficiles subit, par l'industrie algérienne durant les années quatre-vingt- dix, notamment caractérisée par un " désinvestissement et la fermeture des entreprises ", a souligné que la production est boostée à partir de l'année 2000 grâce à la commande publique. Pour lui, les potentialités existent, sachant que le secteur renferme " 50% de capacités industrielles dormantes qu'il faut impérativement développées". Pour ce faire, l'Etat a mobilisé 1250 milliards de dinars dont 25 % de ce montant sont destiné à l'assainissement des entreprises publiques, notamment le rachat de leurs dettes. Le secteur privé ne sera pas en reste puisque le ministre l'a bien défendu en affirmant qu'il représente " 70% de la valeur ajoutée ". " Le privé mérite notre soutien et notre attention car il y a de plus en plus de gros investissements dont des projets de 500 millions de dinars " a-t-il dit. Parmi les mesures prises il y a l'effacement des dettes des entreprise privées de l'ordre de 80 milliards de dinars, a-t-il rappelé. A propos des investissements directs étrangers, le ministre de l'industrie a reconnu qu'ils sont faibles en dépit des facilitations accordées notamment, avant 2008, précisant que sur la décennie les IDE hors hydrocarbures étaient quasiment nuls. La situation actuelle, poursuit-il, est différente et selon le dernier rapport de l'andi " il y a un retour des investissements étrangers dans le médicament notamment ". Mohamed Benmeradi se dit, enfin, étonné du dernier classement de l'Algérie qui occupe une place peu reluisante concernant le climat des affaires, alors que la législation algérienne offre par exemple le taux d'imposition le plus faible du bassin méditerranéen.