Orientation n L'Etat est en train de mettre le paquet dans l'industrie mécanique dans laquelle de très grands projets sont engagés pour que puisse se développer, tout autour, un tissu de PME par le biais du secteur privé. A la question de savoir ce qui est déjà fait au niveau local avant d'aller vers le partenariat avec des constructeurs étrangers, comme Renault et Volkswagen, qui manifestent un intérêt pour le marché national, le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement a indiqué que pour réaliser des partenariats, il faut tout d'abord avoir des entreprises crédibles financièrement, et sur le plan des moyens technologiques et sur le plan de la main-d'œuvre. Mohamed Benmeradi, qui intervenait ce matin sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, a déclaré concernant les discussions de partenariat avec les constructeurs automobile français et allemand, que les contacts ont avancé avec Renault il y a trois ans puis ont été interrompus. «A l'époque, nous avions jugé que l'offre de coopération avec ce constructeur n'était pas intéressante pour nous parce qu'elle ne prévoyait pas suffisamment de niveau d'intégration», a expliqué M. Benmeradi. Renault proposait essentiellement une usine de montage à Rouiba, alors que les Algériens voulaient mettre en place les prémices d'une industrie de l'automobile. Les discussions ont été reprises depuis une année, trois rendez-vous ont eu lieu entre les responsables algériens et ceux de Renault. «Nous avons mis en place des groupes de travail qui se sont rencontrés la semaine dernière à Paris et doivent se rencontrer une nouvelle fois à Alger dans les prochains jours pour essayer de rapprocher les visions», a indiqué le ministre. «Aujourd'hui, avec Renault nous avons fait des propositions pour faire une usine qui atteindra un taux d'intégration de 50% après 5 ans et pour réaliser 100 000 véhicules, conformément aux règles d'investissement 51% 49%. Les négociations sont en train d'avancer», a-t-il ajouté. «Pour ce qui est des discussions avec le constructeur allemand Volkswagen, les responsables algériens ont eu, à l'occasion de la visite du président de la République en Allemagne au mois de décembre 2010, un premier contact avec le plus haut responsable du groupe allemand. «Nous leur avons fait part d'une fiche technique de ce que nous attendions de ce partenariat et nous sommes en attente de leur réaction», a dit M. Benmeradi. «Je pense qu'avec Renault, nous avons bien avancé, cela ne veut pas dire que nous sommes arrivés à un accord, mais que nous sommes en train de discuter des modalités techniques sur les aspects de la technologie, de la commercialisation, de la gamme et de la nature d'investissement», a précisé le ministre. S'agissant du secteur de l'industrie mécanique, il a expliqué qu'il y a des secteurs qui ont des effets d'entraînement sur les autres activités industrielles. Par conséquent, le choix qui a été fait par notre pays, c'est d'aller vers ce qui est appelé l'industrie de l'amont.