Mme Anne Marie Messaiaen, responsable au Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés, a laissé entendre, hier à Alger, que l'atelier sur le renforcement de la protection des migrants et les capacités de gestion des flux migratoires mixtes se veut une opportunité pour de nouvelles approches sur la protection des droits des migrants et des réfugiés. Intervenant à l'ouverture de cet atelier, deuxième du genre, organisé conjointement par la Commission consultative de promotion et de protection des droits de l'homme et le Conseil italien pour les réfugiés, Mme Messaiaen, administratrice principale chargée de la protection au HCR à Alger, a expliqué la nécessité d'approches nouvelles dans la gestion des flux migratoires par la situation prévalant dans la région et "l'obligation d'œuvrer pour la préservation de la dignité des réfugiés". Elle a insisté, dans ce cadre, sur la nécessité d'œuvrer pour assurer le bien-être des réfugiés et des immigrés irréguliers, invitant les participants à cet atelier à faire en sorte que leurs travaux soient sanctionnés par des conclusions concrètes. Mme Messaiaen a également expliqué la nécessité d'approches et de réponses concrètes et diversifiées à la problématique traitée dans cet atelier par la difficulté constatée chez des Etats dans la distinction entre les demandeurs d'asile politique et la protection des immigrés irréguliers. La représentante de l'Union internationale des juristes pour la protection des droits de l'homme, Mme Alice Sironi, a noté, dans son intervention intitulée "Les droits de l'homme et le concept de la protection internationale dans les instruments des Nations unies", qu'il n'existe pas une définition universelle des flux de migratoires mixtes. Elle soulignera toutefois qu'un consensus s'est dégagé autour du fait que "le migrant est cette personne qui se trouve dans un pays dont il ne détient pas la nationalité". Mme Sironi a indiqué que la protection des droits des migrants relève d'une branche du Droit international, estimant cependant que la migration est un phénomène représentant une pluralité et des dimensions diverses. De son côté, l'ambassadeur d'Italie à Alger, M. Giampaolo Cantini, a considéré que le problème des flux migratoires mixtes est une thématique majeure qui s'invite parfois, a-t-il dit, dans les débats publics et dans les médias et au sujet de laquelle il existe une confusion entre les différents cas et situations. Il n'a pas manqué de lier la résurgence de ce problème, notamment à la situation prévalant dans la région.