Les risques d'intoxication alimentaire existent tout au long de l'année. Mais durant la période des grandes chaleurs ils s'amplifient. Cette augmentation est due essentiellement au manque d'hygiène, à la chaleur qui favorisent le développement des microbes, mais surtout à la consommation d'aliments non contrôlés par les estivants et aux repas collectifs que les personnes prennent lors des fêtes de mariage par exemple. Le risque est important aussi au niveau des Fast food, pizzeria et autres qui connaissent un rush en cette période. Nombreux sont ceux qui préfèrent s'adresser à ces commerces qui, souvent, ne répondent pas aux normes d'hygiène. Pour dénoncer cette négligence et sensibiliser davantage les consommateurs, une rencontre a eu lieu, hier à Djelfa, qui a réuni les directeurs du commerce de 17 wilayas du pays principalement touchées par ce type d'empoisonnement. La rencontre avait pour but de débattre des méthodes de sensibilisation à cette question, d'actualité il est vrai en période estivale. L'évaluation de la conformité des produits, le transport, l'entreposage et la présentation des produits, la chaîne de froid s'il s'agit d'un produit qui doit être conservé au frais, la traçabilité et la composition du produit qui doit être contenue sur l'étiquette ont constitué l'essentiel des conseils pratiques dispensés aux participants. Ainsi, aucun produit ne sera commercialisé s'il ne porte pas la certification et la marque "Tej" qui est la norme algérienne. Cette dernière doit être visible automatiquement au consommateur sur chaque produit acquis. Intervenant à l'occasion de cette réunion M. Yahyaoui, cadre au ministère du Commerce, parle cependant d'une constante positive et affirme que "les accidents alimentaires se réduisent d'années en années" et pour argument, il avance le chiffre de 4 000 cas enregistrés actuellement contre 9 000 durant l'année 2000. Selon lui, le pays est apte aujourd'hui à faire face à cette situation et s'est engagé dans une politique de renforcement des opérations de contrôle à travers le territoire national et notamment durant l'été où le nombre d'intoxications alimentaires augmente. L'Algérie s'est dotée d'un potentiel de contrôle constitué de 500 laboratoires de contrôle installés au niveau des universités, des centres d'étude, alors que d'autres sont placés au niveau des unités de production. Il existe même des laboratoires de la répression des fraudes relevant du ministère du Commerce. De plus, un laboratoire national est en cours de réalisation, sa mission est de contrôler les produits industriels touchés par la contrefaçon. L'objectif de la rencontre était de sensibiliser les consommateurs autant que les professionnels activant dans la fabrication et le commerce des denrées alimentaires autour de certains comportements irresponsables ou mercantiles de nature à mettre en péril la santé des citoyens. La prévention des intoxications alimentaires est simple. Elle réside dans le respect des règles d'hygiène et de sécurité. Ces dernières se résument dans les dix règles d'or de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), à savoir le choix des aliments et leur bonne cuisson, la consommation des aliments immédiatement après leur cuisson, la conservation des aliments cuits, le bon réchauffement des aliments déjà cuits et conservés, se laver fréquemment les mains, veiller à ce que tout dans la cuisine soit d'une propreté absolue en protégeant les aliments des insectes et en utilisant de l'eau potable.