La porte-parole du département d'Etat a indiqué avant-hier que le président Ali Abdallah Saleh a assuré à l'ambassadeur américain à Sanaa qu'il comptait se conformer à un plan qui prévoit son retrait du pouvoir, après l'avoir promis à plusieurs reprises mais s'est ravisé à chaque fois. Victoria Nuland a salué ces propos, tout en soulignant que M. Saleh devrait tenir parole. Ce dernier, qui est contesté par la rue depuis janvier dernier, a tenu ces propos lors d'un entretien avec l'ambassadeur américain Gerald Feierstein après l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution l'encourageant à signer un plan des monarchies arabes membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Ce plan prévoit la démission de M. Saleh en échange d'une immunité pour lui-même et ses proches. Mme Nuland a même déclaré que c'était une avancée qu'il ait convoqué l'ambassadeur et réaffirmé son engagement auprès de lui, de nous tous, de la communauté internationale, à signer le plan. Sur place, au Yémen, les forces du président et ses adversaires étaient parvenus à un accord de cessez-le-feu annoncé avant-hier, mais cette trêve a très vite volé en éclats dans la journée. selon un nouveau bilan établi, les violences ont fait quinze morts dans la capitale et à Taëz, dans le Sud-Ouest du pays. D'après Mme Nuland, le président avait aussi voulu discuter du cessez-le-feu avec l'ambassadeur américain. Tout en reconnaissant que la trêve n'avait pas duré, la porte-parole a qualifié de pas dans la bonne direction le fait que M. Saleh soutienne l'idée que la violence doit cesser afin que nous puissions définir les conditions des discussions sur l'avenir diplomatique du Yémen. Des Heurts entre partisans et adversaires du président Saleh font 18 morts Le Yémen est secoué, depuis fin janvier, par un soulèvement populaire, qui réclame le départ du président Saleh, au pouvoir depuis 33 ans. Voilà que 18 morts ont été enregistrés dans des affrontements opposant partisans et adversaires du président yéménite Ali Abdallah Saleh dans la nuit de ce mardi au mercredi à Sanaa et Taëz (sud-ouest), rapportent les sources officielles. une femme et un bébé ont été tués lorsque leur maison a été touchée par un bombardement des troupes gouvernementales à Taëz, la deuxième ville du pays. Au moins sept partisans du chef tribal Sadek al-Ahmar, qui a rallié l'opposition, ont été tués dans des combats à al-Hassaba, quartier du nord de Sanaa où il réside. Pour sa part, le ministère de la Défense a annoncé la mort de neuf soldats dans les combats d'al-Hassaba avec les forces du général dissident Ali Mohsen al-Ahmar, commandant de la 1ère division blindée. Ces combats ont eu lieu malgré l'annonce par le gouvernement, mardi à Sanaa, d'une trêve qui n'a cependant pas tenu: 15 personnes avaient été tuées et des dizaines d'autres blessées dans la journée dans la capitale et à Taëz. le département d'Etat américain demande au chef d'Etat yéménite tenir son engagement à signer le plan des pays du Golfe, qui prévoit sa démission en échange d'une immunité.