La manière d'élaboration du rapport de la Banque mondiale sur le climat des affaires a été remise en cause par le Groupe indépendant d'évaluation (IEG), qui est aussi un organe de cette banque. Ainsi, l'IEG a mentionné, dans un document adressé à l'entité financière mondiale, la nécessité d'adopter une correction visant à revoir les méthodes, le dispositif de collecte des données et les critères utilisés par la Banque mondiale pour évaluer le climat d'affaires, appelé "Doing business", dans plus de 178 pays. Les recommandations émises, par le groupe indépendant, portent sur le besoin de procéder à des changements significatifs aux indicateurs. Le rapport d'évaluation de l'IEG préconise que le nombre d'informateurs sur chaque sujet et pays reste limité, et il est donc difficile de mesurer le niveau de fiabilité des classements des pays tel que présenté par la BM. Sur ce point, il a exhorté l'équipe de Doing Business de multiplier et de diversifier les sources d'information, de communiquer le nombre d'informateurs et d'être plus transparente sur les changements apportés aux données publiées. Il note que le rapport Doing Business utilise des données fournies gratuitement par des informateurs experts dans chaque pays. De ce fait, il a proposé une approche stratégique de la sélection et l'augmentation du nombre d'informateurs basée sur la définition des critères de sélection des informateurs, accorder une concentration sur les indicateurs avec le moins d'informateurs et les pays avec le moins d'informations fiables, formaliser les contributions des informateurs complémentaires en leur faisant remplir le questionnaire et, enfin, impliquer le groupe de la Banque mondiale plus activement pour aider à identifier des informateurs. Pour, '' l'indicateur paiement des taxes et impôts '', Doing Business repose exclusivement sur une seule entreprise à fournir à la fois la méthodologie et les données de 142 pays. Dans ce sens, il recommande de diversifier les sources d'information. Par ailleurs, l'analyse de la Doing Business attache beaucoup d'importance aux classements des pays, alors que ces classements présentent plusieurs points faibles. Dans ce cadre, l'équipe de Doing Business devrait travailler avec les unités régionales pour analyser les effets des réformes engagées dans certains pays sur des points tels que la performance de l'entreprise, la perception des gestionnaires d'entreprise qui ont des contraintes réglementaires, et l'efficacité de l'environnement réglementaire dans le pays. A la lumière de ce rapport critiquant Doing Business et ses résultats, l'Algérie classée à la 136éme position, sur un échantillon de 183 économies pour l'année 2010, peut être victime des carences contenu dans la procédure d'analyse appliquée par Doing Business. Néanmoins, l'Algérie a adopté des mesures réformatrices pour simplifier les procédures de création d'entreprises locales, tout de même pour les banques qui ont marqué une augmentation des taux de crédit afin d'encourager les porteurs de projets. Ainsi, vu le climat des affaires dans notre pays et les nouvelles données de l'IEG, l'Algérie devrait avoir un classement positif au moins par apport aux voisins.