Le rapport «Doing Business 2007» relève une petite progression du climat des affaires en Algérie. «L'Algérie oeuvre de façon à obtenir, en termes d'amélioration du climat des affaires, des places dans l'échiquier international, qui correspondent le mieux à la situation du pays». C'est ce qu'a affirmé, jeudi à Tunis, le ministre des Finances, M.Mourad Medelci, à la veille de l'atelier de formation «Doing Business» animé par des experts de la Banque mondiale (BM) et de la Société financière internationale (SFI) et qui a débuté hier. «L'Algérie a gagné quelques places entre 2005 et 2006. C'est un bon signe, mais nous aurions dû, de notre point de vue, en gagner beaucoup plus», soutient M.Medelci. L'objectif de l'atelier, qui regroupe les fonctionnaires de trois pays maghrébins (Algérie, Tunisie, Maroc) pour examiner les avancées enregistrées entre 2005 et 2006, est justement de voir «comment nous organiser et être appuyés par la BM pour obtenir des places qui correspondent mieux à la situation de notre pays», a déclaré M.Medelci. Des places qui reflètent mieux la situation du pays, son potentiel, mais aussi les avancées enregistrées globalement sur le plan de la stabilité macroéconomique, de la stabilité financière, et, plus encore, sur le plan des réformes juridiques et financières, a précisé le ministre des Finances à l'APS. Selon lui, l'année 2006 a permis d'enregistrer des avancées importantes dont «nous sommes conscients de la nécessité de poursuivre au long de 2007». Une année, dit-il, «que nous allons justement aborder avec un complément d'éclairage qui résultera de cet atelier dédié aux fonctionnaires directement en charge de ces questions». Il est à noter que le rapport «Doing Business 2007», qui s'intéresse au climat des réformes et qui classe les pays selon des paramètres de facilitation du climat des affaires, relève une petite progression de l'Algérie qui gagne 07 points, entre 2005 et 2006, passant du 123e au 116e rang sur un total de 175 pays. Le même rapport soutient que, durant l'année 2006, l'Algérie a mis en oeuvre quelques mesures favorisant la promotion du climat des affaires, notamment dans les secteurs des finances et des impôts avec l'amélioration des procédures d'emprunt et la réduction de l'impôt sur le bénéfice des sociétés de 30 à 25%. Sur le chapitre de l'accès au crédit, et même si l'Algérie n'est classée qu'à la 117e place, le rapport montre qu'elle a amélioré son classement par rapport à 2005, puisque notre pays était classé à la 143e place. Aussi, la Banque mondiale constate, dans son rapport annuel, que le climat des affaires, en Algérie, a enregistré, en 2006, de légères améliorations. Les améliorations ainsi introduites ont favorisé l'émergence d'un climat plus enclin à alléger les réglementations et procédures de création d'entreprises, d'investissements privés et de taxes, et surtout à mettre en confiance les investisseurs potentiels, selon le même rapport.