Les travaux de la 5e session de la commission mixte algéro-émiratie, qui se poursuivent depuis mardi dernier dans la capitale des Emirats arabes unies, Abou Dhabi, ont mis l'accent sur la coopération bilatérale entre les deux pays. A cette occasion, les deux ministres qui coprésident la réunion de la session de cette année, à savoir le ministre des Finances, Karim Djoudi, pour la partie algérienne, et Cheikha Bent Loubna El Kacimi, ministre émiratie de l'économie, ont souligné "le dynamique développement de la coopération bilatérale ces dernières années entre les deux pays". Il est attendu de cette 5e session la consolidation des relations bilatérales et le suivi de la mise en pratique des accords signés lors de la 4e session l'année dernière. Les relations algéro-émiraties, est-il toujours utile de le rappeler, se traduisent par deux conventions à caractère économique. La première convention porte sur la protection réciproque des investissements et la seconde sur la non double imposition tarifaire. Les relations entre les deux pays demeurent toutefois marquées par la coopération dans le domaine financier. En effet, l'Algérie vise la redynamisation de son marché boursier en s'appuyant sur l'expérience émiratie dans ce volet sachant que le marché boursier émirati brasse une capitalisation de l'ordre de 250 milliards de dollars, ce qui permettrait au marché boursier algérien naissant de bénéficier de l'expérience de ce pays. C'est dans cette optique que la précédente session de cette commission mixte, tenue en 2006 à Alger, s'était soldée par la signature d'un mémorandum d'entente entre la Commission de surveillance des opérations boursières (COSOB) algérienne et l'Autorité de régulation boursière émiratie, ainsi qu'un mémorandum d'entente entre les Chambres de commerce et d'industrie des deux pays. En plus de la coopération dans le domaine boursier, l'année dernière a été marquée par la signature de cinq accords au total, pour la coopération économique, culturelle et dans les domaines de la communication et des sports. Toutefois, pour mieux accélérer la coopération dans le secteur des finances, le ministre algérien, Karim Djoudi, a eu, avant-hier à Abou Dhabi, une séance de travail avec le ministre d'Etat des affaires financières et de l'industrie émirati. Les deux parties ont évoqué la coopération financière entre les deux pays et les perspectives de son développement ainsi que le volet investissement et les outils nécessaires à leur promotion comme le financement et le suivi. Invité à évaluer d'une manière globale la coopération bilatérale entre les deux pays, le ministre des finances a estimé que "les relations de coopération entre l'Algérie et les Emirats, émanent d'une conviction à construire une économie complémentaire et d'affermir les relations d'amitié entre les deux peuples", avant d'ajouter que "la dynamique de coopération qui s'est installée ces dernières années, se traduit par la promotion de l'investissement, le partenariat et la concrétisation de projets communs". Par ailleurs, il est utile de souligner que les échanges commerciaux entre l'Algérie et les EAU (Emirats arabes unies) ont atteint le niveau de 765 millions de dollars en 2005 à l'avantage des Emirats. Le PIB des EAU dépasse les 150 milliards de dollars et le secteur pétrolier n'y participe qu'à hauteur de 33 %. Avec 30 000 dollars, le revenu par habitant est parmi les plus élevés au monde. Les investissements enregistrés dans l'Etat des Emirats atteignaient les 30 milliards de dollars par an ces dernières années, dont près de la moitié dans le secteur privé.