La ville antique de Médéa abrite depuis lundi dernier une expo calligraphique, cet art d'écrire beau. Ça se passe à la Maison de la culture Hassan-El-Hassani et ça intervient avec la septième édition de l'atelier national de calligraphie arabe qui rassemble pas mal de calligraphes qui ont fait le déplacement à partir de leur contrée respective. Cette édition qui se clôture aujourd'hui a été proposée par l'association "Er-Rakem" laquelle s'occupe de la promotion de l'artisanat et des arts plastiques. Plus d'une quarantaine de calligraphes venus des wilayas d'El-Oued, Tissemsilt, Chlef, Khenchela, Djelfa, Guelma, Msila, Saida et Médéa, parmi lesquels de grands noms de la calligraphie algérienne, comme Mohamed Bahiri, installé en Turquie depuis une quinzaine d'années et enseignant à l'institut des beaux- arts d'Amman, en Jordanie, participent à cet événement. L'étoile montante de cet art expressif, le calligraphe M'hamed Safar Bati, primé à maintes reprises lors de concours internationaux, a également pris part à cette manif. Outre l'exposition des travaux réalisés par la nouvelle génération de calligraphes, formés en Algérie, les organisateurs de cette manifestation ont programmé des ateliers d'initiation et de perfectionnement sur les techniques de composition de certains styles d'écriture, animés par le calligraphe Mohamed Bahiri. Des conférences et des concours pour jeunes amateurs figurent aussi au programme de cette édition qui se veut, selon les organisateurs, une continuité dans le travail accompli durant les six dernières années en matière de formation de jeunes calligraphes et de diffusion de cet art auprès d'un plus large public. Il faut savoir qu'il y a de plus en plus d'espaces concédés à cet art, la preuve, c'est qu'un Festival culturel international de la calligraphie existe bel et bien; et est organisé annuellement à Alger. L'an dernier, ce rendez- vous international s'était déroulé au Musée national de l'enluminure, de la miniature et de la calligraphie. Pas moins de deux cents tableaux représentant les œuvres des artistes de chez nous et d'ailleurs, ont été exposés à l'occasion de cette manif qui n'en était pas à sa première édition et qui est initiée par le ministère de la Culture, comme d'ailleurs la plupart des festivals qui représentent depuis peu ; le gros des animations culturelles existantes dans nos contrées. Cette expo, regroupait des chefs-d'œuvre de maîtres de l'art de la calligraphie venus de dix neuf pays et de plusieurs dizaines d'artistes nationaux. Pas moins de cinquante-huit calligraphes nationaux participaient à cette grande fête de l'art d'écrire, avec au moins l'exposition de deux tableaux pour chaque artiste. A eux seuls, les Algériens avaient proposé cent-seize œuvres, en lice pour les huit prix prévus à la fin de cette compétition. Comme les ateliers de la calligraphie foisonnent, ce festival avait eu le mérite de faire connaître un tout jeune calligraphe, Chebel Mohamed Hammam, 12 ans d'âge. Natif d'Annaba, il n'est pas plus haut que trois pommes et qui s'est fait accompagner par son papa, Chebel Adel Ben Amar. De plus, un peu partout dans nos contrées, les rendez-vous calligraphiques sont régulièrement organisés dans les espaces culturels. L'art d'écrire beau, c'est cela que montrait, il y a quelque mois, la Maison de la culture de Mila qui avait ouvert ses portes pour un salon de la calligraphie arabe. Pas moins de 53 tableaux de l'artiste plasticien Mohamed Bouthelidja, de la wilaya de Souk Ahras tapissaient les murs de cet espace. Mohamed Bouthelidja, qui était le "clou" du salon de par les divers styles de ses toiles toutes versées sur l'art de la calligraphie arabe, est diplômé de l'Ecole des Beaux-Arts d'Alger, et a reçu une formation à l'Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris (France). L'artiste a participé à de nombreuses expositions, en Algérie et à l'étranger et passe pour être l'un des fondateurs du festival international de l'art de la calligraphie en Algérie. Ce salon, devenu une tradition, constitue une occasion propice pour faire découvrir au public plusieurs travaux réalisés par des calligraphes locaux. Il faut dire que Mohamed Bouthelidja est de tous les rendez-vous du genre. En 2008 d'ailleurs, et à l'occasion de l'ouverture du mois du patrimoine, le calligraphe Mohamed Bouthelidja exposait ses travaux au palais Mustapha Pacha à la basse Casbah. Intitulée, " La calligraphie, signes et symboles ", cette expo a été inaugurée par la ministre de la Culture, Khalida Toumi qui a estimé que " le calligraphe Bouthelidja est un professionnel qui a su présenter une exposition d'une grande beauté". La majorité des œuvres de cet artiste natif de Tifache à Souk Ahras, est puisée du Saint Coran et prend des formes très diverses, pour marquer l'émerveillement de l'artiste devant la création divine.Le graphisme maghrébin célèbre par sa richesse, offrant à l'artiste une marge large en matière de créativité et des formes, se défilait à travers les 101 œuvres de Bouthelidja.