La région de Chahbounia, constituée des communes de Boughzoul et de Bouaïche, aura ses oliveraies, avec un programme de plantation oléicole d'une superficie de 2.500 hectares. Ce projet a été conçu conjointement par la Direction des services agricoles (DSA), et la Conservation des forêts de Médéa en collaboration avec le Haut- Commissariat au développement de la steppe (HCDS) et ce, compte tenu du caractère agropastoral de cette région située à 120 km au sud de Médéa. Il sera réalisé en deux étapes : la première ayant trait à la plantation de 657 ha d'oliviers, s'achèvera fin 2011. Le reste attendra quant à lui la fin de l'année prochaine, comme cela a été souligné par les services concernés. Pour ce faire, il a été désigné des entreprises auxquelles l'on a confié le volet réalisation. Toutefois, la réussite d'un tel projet, qui entre dans le cadre de la réalisation de la steppe et de la diversification des cultures, reste tributaire des ressources hydriques indispensables à l'irrigation, outre le risque de pacage et le temps que prendraient les arbres de l'oliveraie pour entrer en production (5 à 7 ans). Aussi, un programme de vulgarisation et de sensibilisation sera déroulé, ainsi que la mobilisation des ressources hydriques et l'accompagnement des opérateurs. Le but de ce programme est de former un paravent au phénomène de la désertification, de mettre en valeur les multiples vertus de cette essence rustique et les meilleurs moyens de valoriser la culture de l'huile d'olive et d'olives de table afin de générer aussi des revenus au profit de la population rurale. Nos sources précisent également que l'objectif de cette opération est de rentabiliser, à l'horizon 2014, un excédent de surface qui viendra intensifier la production. Ces périmètres contribuent une fois mis en valeur, aménagés, plantés, entretenus et rationnellement exploités, à réduire la jachère et optimiser l'occupation permanente du sol, facteurs garants d'un rendement qui permettra aux porteurs de projets, par ailleurs accompagnés par les structures publiques, sous forme d'aides substantielles prévues par le ministère de tutelle aux potentiels exploitants agricoles, de bénéficier d'une plus-value durable. Cette aide, soulignent les mêmes sources, s'inscrit dans le cadre des Projets de proximité de développement rural intégré (PPDRI) et ciblera, en premier lieu, l'espace généralement constitué de poches non exploitées ou n'ayant pas encore fait l'objet de concession. Ce programme, qui permettra de changer la physionomie lunaire de la daïra de Chahbounia, bénéficiera d'un apport étatique permanent financièrement des différents segments y afférents, à commencer par l'acquisition et la mise en terre des plants et leur entretien, des installations que nécessite leur irrigation, la protection et la préservation des vergers, la formation technique des agriculteurs et l'exploitation du produit. Sur un autre registre, un ingénieur agronome a évoqué l'intérêt accordé au développement de la culture et du cactus et du figuier de barbarie. Cette plante qui pousse d'une manière spontanée, surtout dans les zones arides et semi-arides, n'est pas exploité actuellement, alors que le climat et les conditions naturelles des 200.000 ha de steppe que compte la wilaya de Médéa, s'y prêtent. Notre interlocuteur cite, à titre d'exemple, que l'huile qui est extraite des pépins de la figue de barbarie vaut de l'or dans le domaine de la cosmétique et recèle également de plusieurs propriétés thérapeutiques, comme la régulation de diabète et du transit intestinal et sert d'aliment gratuit pour les animaux d'élevage à savoir 80% des besoins du bétail dans une région comme Chahbounia où la fourragère y est très rare.