La situation physique du secteur agricole dans la wilaya de Djelfa est marquée par la relance de l'arboriculture à concurrence de 8.093 hectares, soit 46,13% de son espace. Le FNDRA et les différents soutiens de l'Etat à l'agriculture ont permis une extension appréciable de la superficie irriguée qui est de l'ordre de 17.543 ha. Outre la céréaliculture et les cultures fourragères, respectivement 3.086 et 1.365 ha, d'autres filières ont été adaptées au relief et conditions climatiques prévalant au niveau local. C'est le cas des cultures maraîchères (4.339 ha) et l'arboriculture (8.093 ha) dans les zones nord-est et nord-ouest. La mise en place d'un schéma directeur de l'investissement pour soutenir, consolider et diversifier les filières a donné des résultats probants quant à l'aptitude des zones précitées à servir de rampe de lancement pour l'économie locale. Dans la situation actuelle de l'arboriculture, la région de Djelfa a atteint les premiers objectifs qu'elle s'est assignés en termes de promotion des produits du terroir. Durant cette dernière décennie, le bilan de la Direction des services agricoles (DAS) fait ressortir que les fruits à pépins (pommier, poirier) qui occupent une superficie de 1.473 hectares ont donné une production globale de 61.130 quintaux soit un rendement moyen de 41,49 qx/ha. Les espèces à noyaux (abricotier, prunier, cerisier) qui occupent une surface de 1.232 ha ont produit 68.400 qx/ha soit un rendement de 55,92 qs/ha. A ce rythme, il est toujours utile de noter que les opérations de soutien demeurent insuffisantes comparativement aux potentialités et la dimension des filières dans une région où la qualité du sol, l'irrigation et l'efficience des techniques agricoles ont fait leur preuve, notamment dans la daïra de Messaâd où d'immenses perspectives se dégagent, pour peu que des unités de transformation soient envisagées afin de valoriser les récoltes abricotières. Un segment entré, depuis 2001, dans un cycle de croissance, avec 33.000 quintaux, soit 48,57% de la production totale, suivie des localités de Benhar et Moudjbara (2.000 qx), et Taâdmit (2.700 qx). " Nous nous consacrons à une filière à bon rendement et aux hautes qualités nutritionnelles, du fait de sa large utilisation dans l'agroalimentaire pour la fabrication de jus et confiture. De grandes opportunités sont offertes, dès lors que la moyenne de production éligible est de 50%, ce qui peut bien être hissé à des stocks supérieurs ", commentent des arboriculteurs de Messaâd. En effet, les possibilités de développer une culture intensive de l'abricot sont grandes et il y a lieu de souligner la posologie des sols particulièrement favorable, au même titre que les espèces rustiques comme le pistachier, l'amandier ou l'olivier actuellement cultivés à échelle réduite : une plantation globale de 150 hectares pour une production de 3.200 quintaux. Au volet historique, il faut rappeler que ce sont les Français qui ont découvert que les immensités steppiques de Djelfa sont toutes faites pour adapter l'abricot. Durant la période coloniale et les premières années post-indépendance, ce fruit a connu son top au niveau des communes de Messaâd, Deldoul, Selmana, Aïn-El-Bel, Moudjbara, Taâdmit, Zacour et Benhar. Cette dernière localité, située dans la plaine du Sersou au nord-est de Djelfa, est devenue, ces dernières années, le fleuron de la production fruitière. Elle produit 2.000 quintaux de pêches, soit 38,09% de la production totale, 1.000 quintaux de prunes (70,92%), 14.000 quintaux de pommes (60,66%) et 14.000 quintaux de poires, soit 62,70% de la production globale de la wilaya de Djelfa.