Avec seulement 51 sièges à l'Assemblée, obtenus lors des élections législatives du 17 mai dernier, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) est bien décidé à entrer de nouveau dans la bataille électorale en prévision des locales avec pour objectif de rattraper “la défaite” du dernier scrutin. A ce titre le président du MSP, M. Boudjerra Soltani, a estimé lors de la session ordinaire du Conseil consultatif national de son parti, tenu ce jeudi, que la préparation des prochaines élections locales, prévues en novembre prochain, vient "en tête des priorités". M. Soltani a affirmé que "les cinq mois qui nous séparent de ce rendez-vous électoral" "se résument, en réalité, à un mois seulement qui sera décisif pour tous", étant donné que cette période sera précédée par les vacances d'été, la rentrée scolaire et le mois sacré de Ramadhan. Le MSP fait désormais face à une bataille sur un double front, celui de la législation pour en finir avec les périodes de transition et le front social qui a sanctionné la classe politique à travers l'abstentionnisme lors des dernières législatives (64%). Il a appelé appelant les structures de son parti, notamment le Madjlis Echoura à prendre cette question au sérieux, surtout avec l'acheminement vers l'amendement de plusieurs textes de lois, dont la loi électorale, la loi sur les communes et les wilayas, le découpage administratif des wilayas, ainsi que la révision de la Constitution avec tout ce que cela entraîne comme changements. Dans ce contexte le président du MSP a souligné que la première moitié du mandat de la nouvelle Assemblée populaire nationale sera entièrement consacrée aux batailles législatives autour des principales lois de la République, tout en réaffirmant que les résultats des dernières législatives ne reflètent guère le véritable poids électoral de son parti. Pour M. Soltani, cela n'empêche pas que ces résultats sont "encourageants et honorables", tant ils placent son mouvement devant plusieurs responsabilités, dont les principales sont l'organisation et la promotion du service public au niveau local, et ce, à la faveur d'une présence permanente du député aux côtés des citoyens de sa circonscription électorale, la défense de leurs intérêts et la prise en charge de leurs préoccupations. Par ailleurs, il a ajouté que la stratégie de participation émane d'une conviction ancrée dans la culture politique de sa formation, déplorant la culture politique officielle en Algérie qui fait prévaloir la quantité, avec une logique du nombre, sans se soucier ni de la qualité, ni des compétences. Il a soutenu à cet effet, que le Conseil consultatif du MSP a été saisi pour réviser le document de l'Alliance signé depuis 40 mois, car fonctionnant selon un principe horizontal centralisé. Cependant, il a tenu à souligner le bien-fondé et la pertinence du principe de l'alliance mais les moyens de sa gestion ont besoin, selon lui, d'être révisés. Le responsable du MSP a estimé impérative la révision par le Conseil consultatif national des mécanismes d'ouverture et du pluralisme ainsi que ses rapports avec le mouvement associatif et l'action syndicale.