Le ministère de l'aménagement du territoire et de l'environnement organise, en collaboration avec le programme des nations unis pour l'environnement (Pnue), les 16 et 17 novembre 2011, à partir de 9 heures, à l'hôtel Mazafran de Zéralda, un atelier technique sur les carburants propres. L'atelier a pour objet de débattre de la problématique de la pollution de l'air en milieu urbain par les transports et les mesures à prendre pour la généralisation de l'utilisation des carburants propres, tels que GPL/GNC, essence sans plomb, gasoil sans soufre. Cet atelier regroupera outre les ministères concernés : le ministère des transports, ministère de l'énergie et des mines (Naftal Sonatrach/Aval, Apprue), le ministère de la santé (santé publique), les institutions relevant du ministère de l'intérieur et des collectivités locales (DGSN, DPGC, ainsi que les représentants des ministères de l'environnement tunisien et marocain avec la participation et l'animation d'experts internationaux. En Algérie, l'une des causes de pollution de l'air en milieu urbain reste la densité du réseau routier qui supporte le trafic d'un parc automobile en croissance constante, utilisant le plus souvent des carburants dit " polluants ". En 2008, la consommation de carburant hors aviation/marine a été de 9782,7 (milliers de tonnes), soit 70% de la consommation totale. La consommation en GPL pour la même année s'élevant à 1047,7 (milliers de tonnes), soit 14%. Soucieuse de la protection de l'environnement, l'Algérie a encouragé dès les années 80 l'émergence de produits de substitution propres, à savoir le GPL/C et le GNC. La consommation de GPL/C en Algérie, après une phase de lancement en 1983-1988, n'a cessé de croître suite à l'extension du réseau et des points de conversion ainsi qu'à l'ouverture à partir de 1995, de l'activité de conversion des véhicules à l'initiative des opérateurs privés et de Naftal. Durant les 5 dernières années, le taux de croissance moyen de la consommation est supérieur à 10% par an. La demande de GPL/C a progressé de 170.000 tonnes en 2003 à plus de 340.000 tonnes en 2008 avec un réseau de plus de 400 points de vente à la fin de 2008. Soucieux de la qualité de l'air en milieu urbain, en raison de l'augmentation du trafic automobile et de l'ouverture du marché automobile, le ministère de l'aménagement du territoire et de l'environnement a élaboré une stratégie nationale visant à sauvegarder le cadre de vie et la santé du citoyen en préservant l'environnement par la promotion de l'utilisation des carburants propres. Cette politique s'est traduite par la promulgation de la loi n°03-10 du 19 juillet 2003 relative à la protection de l'environnement dans le cadre du développement durable et les textes exécutifs relatifs à la qualité de l'air. La mise en place du système d'analyse instantanée de la qualité de l'air dénommée " Samasafia ", porte sur le contrôle de la pollution de l'air dans 4 agglomérations considérées comme les plus polluées du pays à savoir Alger, capitale et méga pôle à forte concentration de véhicules, Annaba, Oran et Skikda. D'autres agglomérations urbaines parmi les plus importantes du pays seront également équipées de réseaux similaires à l'avenir. Ces réseaux assureront une surveillance continue de la qualité de l'ai à travers la mesure des principaux polluants urbains qui sont les oxydes d'azote, le dioxyde de soufre, l'oxyde de carbone, les hydrocarbures, les poussières fines et l'ozone. La mise en place du contrôle technique obligatoire des véhicules par le ministère des transports et le renouvellement du parc roulant, constituent également une action tendant à diminuer la pollution de l'air dans les principes agglomérations.