" Les sous-traitants nationaux livrent chaque année à la SNVI un important volume de pièces de rechange et réalisent un chiffre d'affaires global d'environ 4 millions d'euros par an " a révélé, hier, M. Mokhtar Chahboub, président- directeur général de la Société nationale de véhicules industriels (SNVI) et vice-président de l'Union professionnelle de l'industrie automobile et mécanique (UPIAM), en marge des travaux de la 3e assemblée générale ordinaire de cette organisation, tenus au siège de la SNVI à Rouiba (Alger), dans le cadre de la mobilisation des sous-traitants, des acteurs et intervenants dans la chaîne de fabrication des composants mécaniques. Ces travaux interviennent à la veille du lancement de nombreux projets de réalisation de nouveaux types de véhicules industriels et de tourisme. Ce n'est pas rien comme gains gagnés par les PME algériennes sur la facture des importations de pièces de rechange, qui reste encore certes importante. Ce qui démontre, a ajouté Mokhtar Chahboub, que les PME algériennes détiennent ainsi un savoir-faire appréciable en termes de maîtrise des processus de fabrication de pointe, pour répondre aux besoins de l'industrie mécanique en Algérie. Le tissu de la sous-traitance dans le domaine de la fabrication des équipements automobiles est estimé, à plus de 350 PME qui activent en partenariat avec la SNVI notamment. "Auparavant la sous-traitance n'était pas développée en Algérie car il n'y avait pas d'offre importante et de donneurs d'ordre conséquents. Ce n'est plus le cas aujourd'hui " explique M. Chahboub, pour qui le lancement de nouveaux projets dans le secteur industriel et de l'automobile est une aubaine pour le développement de la sous-traitance en Algérie. Ainsi, le réseau des sous-traitants nationaux est appelé à se développer davantage avec la mise en œuvre des grands projets de partenariat envisagés dans le secteur de la fabrication mécanique par l'Etat avec les grands constructeurs français, allemands et avec des nouvelles relations de partenariat de type gagnant-gagnant et transfert de savoir-faire technologique. " Les sous-traitants nationaux, membres de l'UPIAM sont en mesure de répondre aux besoins exprimés par ces grands projets industriels en termes de pièces de rechange et d'équipements automobiles et selon des normes exigées par le marché " a souligné, quant à lui, M Brahim Bendis, chef d'entreprise et président de l'UPIAM, qui n'a pas manqué de souligner l'importance de mobiliser davantage le réseau des sous-traitants algériens pour gagner la bataille de la relance économique qui suppose le développement de la filière automobile et d'autres engins motorisés prévus dans les programmes de partenariat avec des firmes étrangères. " Ces projets feront donc appel aux sous-traitants nationaux pour fabriquer localement des composants de véhicules et d'automobiles avec un taux d'intégration industrielle qui va varier au démarrage de 20 à 30 % " a, en outre, indiqué le P-DG de la SNVI, un catalyseur de la sous-traitance et un donneur d'ordre à l'origine du maintien sur le marché de nombreuses PME spécialisées dans la fabrication de la pièce de rechange et de composants. Mais il est nécessaire, pour atteindre cet objectif, d'accompagner ces PME, en termes de formation, de mise à niveau et de normalisation aux standards internationaux ", a-t-il ajouté. Selon lui, les firmes internationales spécialisées dans la fabrication d'équipements automobiles vont ainsi s'intéresser de plus en plus au marché algérien de la sous-traitance et s'impliquer davantage pour nouer de nouvelles relations de partenariat avec des opérateurs économiques algériens et selon la règle 51 et 49 %. Bon an, mal an, la SNVI arrive à fabriquer entre 3000 et 4000 véhicules industriels par an en dépit de toutes les contraintes liées notamment au marché non protégé en termes de normes et, face à la concurrence déloyale. La SNVI envisage, dans le cadre de la nouvelle politique de l'Etat et en partenariat avec des firmes étrangères, la réalisation de 200.000 véhicules par an, pour répondre aux besoins exprimés par le marché national et international.