S'exprimant lors de la rencontre qu'il a tenue avec les directeurs du tourisme et de l'artisanat venus des quatre coins du pays, le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, M. Smail Mimoune, a annoncé que le bilan annuel du secteur du tourisme et de l'artisanat sera examiné en janvier 2012. Plus explicite, M. Mimoune a précisé que le bilan passait par l'évaluation des efforts déployés, l'identification des lacunes enregistrées et la recherche des solutions permettant de surmonter les difficultés auxquelles se heurte le secteur en vue de relever le défi dans le domaine du tourisme et de l'artisanat. "L'environnement dans lequel évolue le monde actuellement est caractérisé par une compétition sans merci que se livrent les nations, les acteurs économiques et même les individus. Ce qui nous impose de nous mettre au même niveau des pratiques internationales". Il est vrai comme le souligne le ministre, que le secteur touristique algérien est aujourd'hui scruté par les marchés internationaux qui évaluent en permanence ses potentialités et son niveau d'intégration dans la dynamique touristique mondiale. Evoquant les potentialités du tourisme en Algérie, le ministre a souligné que la réponse quantitative à la demande des marchés extérieurs est à notre portée, mais à la condition d'œuvrer individuellement et collectivement, et avec beaucoup d'abnégation et de concentration. Le secteur du tourisme algérien, a-t-il ajouté, est en mesure de répondre à la demande des citoyens algériens en quête de lieux de villégiature, mais aussi à celle des marchés étrangers pour peu que les efforts des uns et des autres soient conjugués. Mettant l'accent sur la formation M. Smail Mimoune a indiqué qu'un plan a été approuvé par le gouvernement pour en améliorer la qualité. Il précisera dans cet ordre d'idées qu'une enveloppe financière de près de 780 millions de dinars a été allouée à la formation continue des cadres et gérants d'hôtels publics. S'agissant du tourisme saharien, le ministre a appelé les agences de voyages spécialisées de prendre en considération la question de la baisse des prix, notamment en ce qui concerne le transport et l'hébergement en vue d'attirer les touristes étrangers et nationaux. Est-il besoin de rappeler qu'à la mi- octobre M. Mimoune a indiqué que près de 650 hôtels privés, d'une capacité de 75.000 lits sont en cours de réalisation. La concrétisation de ce projet d'investissement, qui entre dans le cadre du Plan directeur d'aménagement touristique, devrait coûter quelque 4 milliards de dollars. En plus de cela une opération de mise à niveau du secteur du tourisme touche actuellement 61 hôtels d'un coût de 1 milliard de dollars dans le but d'améliorer la qualité des infrastructures touristiques de manière à les hisser au niveau international. Concernant le tourisme saharien, le ministre a remarqué que cette année 2011 est bien prometteuse, dans la mesure où on note avec satisfaction l'arrivée des touristes étrangers au Sud. Pour les citoyens algériens, Air Algérie et les spécialistes du tourisme conjuguent leurs efforts dans la perspective d'organiser des vols charters afin de leur permettre de connaître le sud de leur pays et ses sites touristiques. Quant au volet de l'artisanat, le ministre a affirmé qu'il importait d'améliorer la qualité des prestations et de réunir les conditions permettant de faire de l'artisanat un secteur économique efficient créateur de richesses au niveau national et compétitif à l'échelle internationale. M. Mimoune a, à cet égard, appelé les parties concernées à mettre en place un plan d'action "pragmatique" productif et dynamique reposant sur la concertation entre les opérateurs et les acteurs locaux, insistant sur la qualité des infrastructures d'artisanat et le respect des délais de réception. Enfin, M. Smail Mimoun a bien espéré que les travaux auxquels ont été conviés les directeurs du tourisme permettront de booster le secteur et le développer par une dynamique plus soutenue.