La transfusion sanguine et les risques de la maternité a été mercredi le thème d'une rencontre organisée, à la Maison de la culture de Aïn Témouchent, à l'occasion de la journée mondiale du don de sang. Abordant ce sujet, le docteur Rahal, du Centre de transfusion sanguine de Saïda, a suggéré une série de recommandations devant limiter les “risques importants” encourus par les femmes enceintes, précisément, au moment “d'une transfusion de sang”. Il s'est attaché à montrer que “la transfusion n'est pas sans danger, dans certains cas d'urgence”, ou des dysfonctionnements peuvent se révéler, à l'instar de l'indisponibilité du Rhésus sanguin sur place, le transport problématique, la panique du personnel entraînant une perte de maîtrise, l'utilisation de sang, insuffisamment contrôlé, notamment. Le Dr Rahal a énoncé un certain nombre de suggestions qui s'adressent aux maternités et aux centres de transfusion sanguine, de même qu'aux couples auxquels il conseille de veiller sur la santé de la future maman. A travers deux cas cliniques explicites, il devait signaler que les femmes enceintes doivent bénéficier d'une meilleure prise en charge familiale, pendant la période prénatale, afin de ne pas arriver en maternité avec des anémies. Il énoncera, ensuite, un train de mesures à prendre pour éliminer tous les risques transfusionnels, en veillant au respect des protocoles et règles médicaux, à un approvisionnement régulier des stocks sanguins, à leur contrôle interne et externe, ainsi qu'à la disponibilité constante de réactifs d'analyse. Ouverte par le directeur de la santé et de la population, M. Belgherras, la rencontre a enregistré la participation du représentant de la Fédération algérienne des donneurs de sang, M. Hadj Sadok qui a rappelé “les élans de solidarité spontanés des Algériens aux moments les plus dramatiques”, avant d'appeler “les 65 000 donneurs, actuellement, recensés à répondre, régulièrement, aux besoins de sang”. Il a, par ailleurs, annoncé qu'une usine de fractionnement de sang était projetée en Algérie. Une majeure partie de l'assistance à cette journée scientifique, à mettre au crédit de l'association locale des donneurs de sang “Jaber Ibn Hayan”, était composée de stagiaires de la formation professionnelle, un secteur qui constitue “le réservoir de sang” de l'association, dira son président, le Dr Agha. Plusieurs intervenants se sont succédé afin d'éclairer l'auditoire sur l'importance du don de sang, telle la communication de l'Imam Boucif, membre de l'association des donneurs de sang et “son rapport avec la science et le Saint Coran”. Le Dr Khatir, médecin légiste à Saïda, a fait le rapport entre la transfusion et la responsabilité médico-légale. Deux communications ont été présentées par le professeur Ghaffour, du centre de transfusion sanguine du CHU Tlemcen, autour, respectivement, de “la sécurité transfusionnelle” et “la validation biologique du don de sang”. Au cours de la journée, une douzaine de participants à un concours de graphisme, organisé par l'association “Jaber Ibn Hayan” ont été récompensés pour leurs créations en rapport avec le don de sang.