Le cinquième Festival international du film arabe d'Oran, qui est prévu du 16 au 23 décembre prochain a totalement changé son lexique. Il ne s'appelle plus Festival international du film arabe d'Oran, mais plutôt "Festival d'Oran du film arabe", a annoncé la directrice de la culture, Rabea Moussaoui. La dénomination d'origine berbère du premier prix de ce rendez-vous cinématographique qui ne rassemble pas uniquement les pays arabes passe dorénavant du berbère l'Ahaggar d'or, au "El Wihr eddahabi" (Le lion d'or), appellation donnée d'ailleurs au suprême trophée du très célèbre Festival de La Mostra de Venise. Selon toujours la responsable de la culture, les projections se dérouleront au niveau de trois salles en l'occurrence, la cinémathèque algérienne pour les courts-métrages, "Saada" et "Maghreb" pour les longs-métrages. Ces salles ont été pourvues d'équipements techniques et logistiques de standards internationaux, à même d'assurer une bonne qualité de projection, a affirmé la même responsable en citant la salle Maghreb, dotée récemment d'un grand écran (9 m sur 7 m) avec un système de commande à distance. Dans ce même sillage, le responsable de la division culturelle à l'APC d'Oran a indiqué, que différents équipements, dont des moteurs pour lever et baisser les rideaux, sont en cours d'acquisition. Le directeur du Centre des conventions d'Oran, Abdelhak Kazi Tani a assuré, pour sa part, que le CCO dispose de moyens importants lui permettant d'accueillir une grande partie des festivités de cet évènement. Les cérémonies d'ouverture et de clôture du festival auront lieu, quant à elles, au Centre des conventions "Mohamed-Benahmed" d'Oran (CCO). Toutefois, la commission du festival n'a fourni aucun détail sur les films retenus pour la compétition ni sur la composition des deux jurys, indiquant seulement que 10 longs-métrages et 15 courts - métrages seront en course qui proviendraient de nombreux pays arabes. Selon Moussaoui, un film documentaire sur la manifestation "Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011" et des extraits de films produits à l'occasion de cet évènement seront projetés lors du festival. Trois ateliers seront mis sur pied lors du festival dont un, dédié à la bande dessinée et est réservé aux enfants. Le programme de cette édition comportera une grande concentration de productions cinématographiques liées aux questions d'actualité du monde arabe, ainsi que ses préoccupations socioculturelles. Le Festival international du film arabe se tiendra ainsi pour la deuxième année consécutive au mois de décembre, alors que les trois premières éditions ont eu lieu au mois de juillet. Le long-métrage algéro-tunisien "Le palmier blessé", réalisé par le Tunisien, Abdellatif Benamar et produit par l'Algérienne, Nadia Cherabi, avait remporté l'Ahaggar d'or de la précédente édition, qui a vu la participation de 13 longst-métrages et 21 courts-métrages de différents pays arabes. L'an dernier, les œuvres qui étaient à l'affiche représentaient 15 pays arabes dont l'Algérie, Maroc, Tunisie, Liban, Syrie, Qatar, EAU, Irak, Jordanie, Bahreïn, Libye, Oman, Arabie saoudite, Palestine et Egypte. L'Algérie avait deux places et demi avec le long-métrage, "Es-saha" (la place) de Dahmane Ouzid, "Taxiphone" de Mohamed Soudani, cinéaste établi en Suisse et les "Palmiers blessés ", une production algéro-tunisienne. Côté courts-métrages algériens ont vu pratiquement les mêmes : "Khouya" de Yanis Koussim, "Le dernier passager" de Mounès Khemmar et "Garagouz" d'Abdenour Zahzah. Les jurys des sections "longs-métrages" et "courts-métrages" étaient respectivement présidés par le romancier algérien, Rachid Boudjedra et le cinéaste et producteur tunisien, Brahim Letaïf. En parallèle aux compétitions, il y avait une rétrospective du 7e art spécial pays du Golfe ainsi que deux rencontres, l'une dédiée à "La critique de cinéma arabe" et l'autre au thème "Musique et cinéma arabes".