Placé sous le haut patronage du président de la République, et organisé par le ministère de la Culture, l'ouverture officielle du Fifao se fera avec Hors-la-loi de Rachid Bouchareb. Cette édition s'articulera également autour de la projection d'une bonne cinquantaine de films arabes, d'un panorama consacré au cinéma du Golfe, deux journées d'études, ainsi que des hommages. Mustapha Orif, commissaire du Festival international du film arabe d'Oran, a tenu, hier matin, une conférence de presse à la salle Frantz-Fanon (Riadh El-Feth), en compagnie du staff organisationnel du FIFAO : Zahia Benchikh, commissaire adjoint, Fouad Chikhi, administration générale, Nabila Rezaieg, responsable de la programmation section long métrage, Yasmine Chouikh, responsable de la programmation section court métrage, et Nabil Hadji, responsable de la communication. Les grands axes du festival auquel prennent part 17 pays (Algérie, Maroc, Tunisie, Liban, Syrie, Qatar, Emirat Arabes unis, Egypte, Irak, Arabie Saoudite, Bahreïn, Libye, Oman, Palestine, Koweït, Jordanie, Mauritanie), et les grandes lignes de sa programmation étaient à l'ordre du jour. “Le festival doit s'ancrer définitivement dans le paysage cinématographique arabe pour qu'il devienne une vitrine des cinémas arabes”, a estimé M. Orif, à la tête de ce festival pour la première fois. Le festival sera inauguré le 16 décembre prochain, avec le long-métrage algérien, Hors-la-loi de Rachid Bouchareb, qui sort le 8 décembre prochain, aux Etats-Unis et qui figure sur la première sélection de l'Oscar du film étranger. En outre, deux longs-métrages algériens concourront dans la compétition officielle, notamment Taxiphone de Mohamed Soudani, prix du public au festival d'Isola (Slovénie), et le film musical, Essaha, de Dahmane Ouzid. Le jury de la section long-métrage, présidé par l'écrivain Rachid Boudjedra, et composé de Suzan Najmeddine (Syrie), Hala Zoreikat (Jordanie), Colette Naufal (Liban), Rabie El- Zammouri (Tunisie), Ahmed Boughaba (Maroc) et Omrane Saleh (Bahreïn), attribuera l'Ahaggar d'Or à l'un des treize films en compétition. Le choix d'un écrivain à la tête du jury d'un festival cinématographique n'est pas passé inaperçu. Et M. Orif d'expliquer : “La culture c'est vaste. Et il y a des interconnexions entre les arts ; ça permet d'avoir un autre point de vue”. De plus, Rachid Boudjedra est l'auteur de l'ouvrage Naissance du cinéma algérien (éditions Maspero, 1971), et il a également signé le scénario de Ali au pays des mirages (1973) d'Ahmed Rachedi. Côté court métrage où vingt-et-un films seront en compétition, l'Algérie sera représentée par trois récentes productions, notamment Le dernier passager de Mounes Khammar, prix du meilleur court métrage arabe au festival d'Abu-Dhabi, Khouya de Yanis Koussim, entre autres prix du jury Cinéma e Gioventu dans la section Léopards de demain au Festival international du film de Locarno, et Garagouz d'Abdenour Zahzah. Le jury du court métrage est présidé par Ibrahim Letaïef et composé de Mohamed-Salem Ould Dendou (Maurétanie), Hala Abdellah (Syrie), Ahmed Hassan Abdallah (Emirats-arabes-unis) et Mohamed Nadif (Maroc). En plus de rendre hommage à trois personnalités : le défunt Larbi Zekkal, la comédienne Chafia Boudraâ ainsi que la comédienne Hayat El-Fahd (Koweït), le festival organisera deux conférences : la première portera sur la relation entre le cinéma et la musique, et la seconde concerne la critique cinématographique dans le monde arabe. En outre, un panorama sur le cinéma du Golfe sera organisé avec la projection de quatre long métrages et neuf court métrages. “La grande nouveauté est que les films seront projetés deux fois : dans la soirée aux festivaliers, et le lendemain dans les salles oranaises pour le grand public”, révèle Nabil Hadji. Par ailleurs, une bonne soixantaine de personnalités du cinéma arabe ont été invitées, mais leurs noms ne nous ont pas encore été communiqués, étant donné qu'elles n'ont pas encore confirmé leur présence. Toutefois, tous les réalisateurs des films qui seront projetés (ainsi que deux comédiens de chaque film) seront présents pour ce festival qui tend à s'enraciner dans le paysage cinématographique arabe.