Deux événements font que des réalisateurs qui n'ont pas toujours la chance de tourner librement les sujets qui leur tiennent à cœur, faute d'argent et de logistique, accourent scénario en main au ministère de la Culture : le cinquantenaire en 2012 de l'Indépendance algérienne, et la nouvelle loi sur le cinéma qui favorise avec des aides considérables tout les projets qui traitent de ce qu'on appelle, " La glorieuse révolution." C'est ainsi que soixante scénarios de films portant sur l'Histoire coloniale de l'Algérie ont été reçus au département cinéma du ministère de la Culture dans le cadre du programme célébrant le cinquantenaire de l'Indépendance de l'Algérie en 2012, selon le directeur du département cinéma. " Nous avons reçu soixante-deux scénarios de films dans le cadre du programme dédié à la célébration du cinquantième anniversaire de l'Indépendance de l'Algérie. Il s'agit de films documentaires et de longs- métrages ", a précisé M. Abdelkrim Aït Oumeziane, en marge d'une conférence sur les Journées du film engagé, - 29 novembre au 5 décembre à Alger -. Il a fait savoir que les scénarios seront soumis à une commission de lecture pour étude afin de sélectionner les films éligibles à une aide financière du ministère de la Culture pour la réalisation. Le ministre des Moudjahidine, a le droit de regard, selon la loi sur le cinéma qui était paraphé en début d'année par les deux chambres du Parlement, sur les scénarios. C'est lui qui a le pouvoir d'éliminer ou pas, selon son idéologie, un scénario s'il juge que celui-ci n'est pas conforme aux idées officielles sur l'Histoire. Aït Oumeziane a rappelé que les films, une fois réalisés, seront projetés dans les salles entre la période juillet 2011-juillet 2012. Au mois de juin 2011, le ministère de la Culture avait lancé un appel à projets cinématographiques et audiovisuels sur la période coloniale, à l'occasion de la célébration du cinquantenaire de l'Indépendance de l'Algérie (1962-2012). La date limite de réception des projets est fixée au 31 novembre courant. Cette vague nouvelle lancée pour la production d'une kyrielle de films prouve, une fois de plus, que l'argent ne manque pas et que la production cinématographique, est un fait politique et non pas culturelle.