Région pleine d'atouts et de potentialités touristiques, la commune côtière de Ouled Boudjemâa, située au nord de Aïn Témouchent, dispose de quatre kilomètres de côtes où la nature a patiemment "façonné ses plus belles créations". Elle possède, en outre, une couverture végétale sur 3 431 ha, des forêts de pins d'Alep principalement, où les familles aiment se détendre pendant les grandes chaleurs de l'été. Ce rivage enchanteur attire chaque année des centaines de milliers d'estivants de toutes les régions. Quatre plages ouvertes à la baignade, Sassel, Nedjma, Mordjan et Terga rive droite, ont bénéficié, ces quatre dernières années, d'opérations d'aménagement de routes d'accès, postes de surveillance, électrification, assainissement, et parking notamment. Ces travaux sont loin d'être amortis par les recettes du tourisme balnéaire, occasionnant à l'APC plus de quatre millions de DA de charges, "uniquement pour maintenir la propreté et l'éclairage de ces sites", souligne son président. Les 7.240 habitants des agglomérations de Ouled Boudjemâa, Ouled Taoui, Baîliche et ceux des zones éparses de Louaitia et Zouainia, qui ont toujours vécu de l'exploitation agricole et qui ont gardé leurs traditions d'hospitalité, "accueillent les passagers, fussent-ils des touristes étrangers, avec plaisir". Tous les facteurs d'un développement harmonieux entre l'agriculture et le tourisme, sont réunis pour assurer des emplois et des revenus durables. Le programme de relance, qui a touché, notamment, le monde agricole, a changé, en effet, le visage de cette collectivité locale, à tel point que les agriculteurs, confrontés à des années de sécheresse, se sont mis de nouveau à travailler avec engouement leurs terres. La verdure a repris sa croissance autour des principaux villages et douars de cette commune de 80 kilomètres carrés. L'activité agricole occupe 5.188 ha, dont 4.087 ha sont exploitables et 740 ha irrigués. Une partie, soit 623 ha, est de nature privée. Les superficies réservées aux cultures sous serres, qui se sont développées depuis 2001, grâce aux subventions et aides de l'Etat, couvrent 170 ha. L'arboriculture, pour sa part, couvre 256 ha, la vigne 556 ha, les céréales et légumes secs, notamment les poix chiches, 1 875 ha. La commune est productrice de raisins de table, de figues, de tomates, entre autres. Elle aspire à l'ouverture, sur place, d'unités de transformation au niveau de sa zone d'activité. "Nous comptons, aussi, sur la future centrale électrique pour réduire le taux de chômage qui reste encore trop élevé et oscille autour de 25 %", estime le président de l'APC. La concrétisation du programme national de cent locaux professionnels par commune pour lutter contre le chômage, est très attendue par les élus. "Une quarantaine de demandes ont été réceptionnées et 22 devraient recevoir une approbation, dans les prochains jours", indique le même responsable. La récente tournée d'une commission d'inspection multisectorielle, conduite par le secrétaire général de la wilaya, a donné pleine satisfaction, selon le président de l'APC qui signale que "quatre importants projets, inscrits dans les plans communaux de développement, pour une enveloppe de 4,5 millions de DA, sont en voie de réalisation". Il s'agit de la reprise d'un puits, une donation d'un citoyen, de son aménagement, de l'acquisition d'une moto-pompe, d'un groupe électrogène et de la pose d'une conduite d'eau potable de 4 km qui alimentera les plages de Mordjan et de Nedjma. En plus de l'eau, la voie d'accès de ces deux plages va être reprise sur 1,5 km. "Son achèvement est prévu pour ces jours-ci", annonce le président de l'APC qui fait état de plusieurs travaux d'aménagement sur les sites balnéaires, tels que le gabionnage à Mordjan et la construction d'un mur de soutènement.