L'inquiétude commence déjà à s'installer au sein des partis concernés par les amendements apportés à la loi portant régime électoral. Des partis sont même allés jusqu'à les dénoncer comme cela a été le cas de l'ANR et du Parti des travailleurs. A cet effet, un débat houleux est attendu à la nouvelle Assemblée nationale, puisque ces amendements seront examinés juste après le programme du gouvernement qui sera présenté samedi prochain. Désormais, les partis qualifiés de " saisonniers ou microscopiques " seront soumis à la règle du coefficient des 4% de l'électorat pour pouvoir participer à n'importe quelle échéance électorale. La loi électorale amendée exigera de tous les partis une moyenne cumulée de 4% des suffrages sur trois élections depuis 2002. Le parti qui ne totalise pas un coefficient de 4% sur les trois derniers rendez-vous électoraux réunis sera éliminé. Ce qui veut dire qu'il n'y aura que neuf partis qui pourront présenter leurs listes lors du prochain rendez-vous électoral. Il s'agit du FFS, El Islah, le RCD, le PT, le FLN, le RND, le MSP, le FNA et El Nahda, puisqu'ils ont eu une moyenne égale ou supérieure à celle exigée par la loi. Il est à noter que ces nouvelles conditions exigées par les amendements apportés à la loi électorale ne touchent pas à la continuité de l'activité politique de ces partis. Mais si l'on sait que la participation aux rendez-vous électoraux est l'oxygène de ces partis, leur inquiétude est justifiée d'un côté, il reste néanmoins que ces derniers doivent se conformer aux nouvelles conditions, et subiront dorénavant les mêmes règles que les indépendants. La liste de chacun de ces partis passe par le même cheminement qu'une liste indépendante, il leur sera imposé l'obligation de la collecte de signatures. C'est une manière de mériter la présence qui doit être prouvée politiquement. Il est à rappeler que les amendements apportés à la loi électorale adoptés mercredi dernier par le Conseil des ministres interviennent suite à l'anarchie aperçue lors des élections législatives du 17 mai dernier. Ce qui a donné lieu à une fragmentation de l'électorat. Conséquence, la nouvelle assemblée se caractérise par une diversité de partis qui ne sont pas forcément représentés au niveau national, puisque on y trouve des partis avec un seul siège, et des députés qui demandent l'intégration dans les partis plus représentés. Par ailleurs, la question de la gestion des APC dans le cadre du code communal et de wilaya présente un point de divergence entre les partis de l'Alliance. Le FLN propose de confier la direction des APC à la liste majoritaire, le RND propose de la confier à deux partis majoritaires sans partage de responsabilité avec les autres. Le MSP pour sa part refuse la proposition du FLN dans le fond parce qu'elle risque de mener au parti unique et celle du RND exige l'entrée de deux partis seulement sur la base des résultats acquis sans partage de sièges. Le parti de Bouguerra Soltani laisse ouverte la possibilité de la participation d'autres formations de manière proportionnelle suivant leurs résultats. En ce sens, dans une assemblée de 7 sièges, celui qui prendra l'APC c'est le parti qui gagnera 3 sièges, le reste sera équitablement réparti, sinon les trois premiers passeront au deuxième tour électoral. Le parti qui aura 2 sièges serait suppléé par un deuxième avec 2 autres sièges. Ce qui fera 4 sièges alors que les 3 autres seront répartis équitablement entre les suivants. A cet effet, 2 partis gouverneront et ceux qui les accompagnent contrôleront la gestion des APC.