L'Assemblée générale des Nations unies a adopté le 30 janvier 2003 la résolution 57/245, proclamant le 11 décembre "Journée internationale de la montagne". Cette résolution invite les pays à célébrer annuellement cet événement dans le but d'impliquer davantage la population montagnarde dans la préservation et le développement de ces espaces et de consolider l'action des communautés dans un "partenariat de la montagne" dans le cadre d'un développement durable de cet écosystème. Une occasion de sensibiliser l'opinion à l'importance des montagnes pour la vie sur terre, de mettre en lumière les opportunités et les contraintes de leur mise en valeur durable et de créer des partenariats qui apporteront des changements positifs aux montagnes et aux Hauts-Plateaux du globe. Elle permet à la communauté internationale d'organiser ce jour-là des manifestations en vue de souligner l'importance du développement durable des montagnes. "Montagnes et forêts" est le thème retenu par les Nations unies pour célébrer en 2011 cette journée. Il offrira l'occasion de mettre en évidence des opportunités existantes pour valoriser le rôle des forêts dans le développement des zones de montagne. Il aspire à développer la prise de conscience de la pertinence des forêts de montagne et du rôle qu'elles jouent dans une économie verte aussi bien que dans des mesures d'adaptation au changement climatique. La montagne est un relief, un écosystème et aussi la survie de la planète passe par la santé écologique des forêts de montagne qui protègent les bassins versants alimentant en eau plus de la moitié de la population mondiale. Une gestion rigoureuse des écosystèmes de montagne et des ressources en eau qui en font partie n'a jamais été aussi importante pour notre sécurité à long terme et à notre survie. Chacun d'entre nous, où que nous vivions, partageons la responsabilité de protéger la biodiversité des montagnes, mais ce sont les montagnes qui sont les premiers gardiens de cet irremplaçable capital de l'humanité. Au cours des générations, ils ont acquis une connaissance unique et précise de cet écosystème. Tout comme les océans et les forêts pluviales, les montagnes sont un élément indispensable à la vie sur terre. Elles représentent une source d'eau douce pour la moitié de l'humanité et constituent un réservoir de diversité génétique qui aide à nourrir la planète. Elles jouent un rôle central dans la collecte et le stockage de l'élément le plus précieux pour la vie sur terre : l'eau douce. Les fleuves et cours d'eau qui s'écoulent des versants de montagne relient les communautés de montagne et les habitants des plaines. Les montagnes sont souvent appelées les châteaux d'eau de la nature. De par leurs dimensions et leur forme, elles interceptent l'air qui circule autour du globe et qui se condense en nuages de pluie et de neige. Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, à travers la direction générale des forêts de la cérémonie officielle de célébration de la Journée internationale des montagnes à El Tarf, demain et sera rehaussée par la présence du ministre de l'Agriculture et du Développement rural et des hautes autorités de la wilaya. La Journée mondiale des montagnes symbolise l'importance qu'accorde notre pays au développement des zones de montagne et c'est éoccasion pour davantage de sensibilisation des citoyens autour de l'intérêt majeur et vital et son importance dans le développement des activités socio-économiques. Des manifestations sont prévues à l'échelle nationale à travers les 48 conservations des forêts, en prenant en charge les actions liées au thème "montagnes et forêts", et ce en collaboration avec les différentes institutions directement impliquées dans le développement des zones de montagnes et le monde associatif. Le contenu de ces manifestations se présente comme suit : la forêt et son utilité dans la protection de l'équilibre naturel, les changements climatiques et leurs impacts sur les zones de montagne, l'aménagement intégré des bassins versants, le développement rural (projets de proximité de développement rural intégrés), les parcs nationaux et la protection de la faune et de la flore, des expositions et des portes ouvertes sur les parcs nationaux, des conférences et des tables rondes au niveau des écoles, des collèges, des lycées et des centres de formation professionnels, des émissions radio, la télévision, la presse écrite et des plantations forestières. En a subi par le passé une dégradation inquiétante due essentiellement aux facteurs édaphiques : pluies intenses et irrégulières, intensifications du phénomène d'érosion hydrique des terres dans les bassins versants, 12 millions d'hectares sont concernés et soumis à cette forme d'érosion dont la conséquence est inéluctablement l'envasement des barrages, diminutions par la disparition d'espèces végétales (changements climatiques) et incendies de forêts. Pratiques culturales et mauvaises utilisations des ressources naturelles : utilisations irrationnelles et excessives des terres agricoles ; pratiques culturales inadaptées (labours dans le sens de la pente) ; défrichements, prélèvement anarchique du bois de chauffage et surpâturage. Absence de schémas d'aménagement des espaces montagneux qui a eu pour conséquences : des constructions anarchiques, éparses et éloignes ; l'enclavement des douars et des mechtas ; l'analphabétisme et la marginalisation des populations montagnardes. Dispositions prises en matière de stratégie Face à cette situation, le développement des zones rurales défavorisées de montagne a toujours constitué un des grands objectifs de la politique du gouvernement. Par ses objectifs, ce développement vise ainsi le maintien de la population rurale par le développement durable de la production agricole par l'entremise du renouveau rural. Ce développement, vise également à impliquer les populations concernées en les associant dans l'élaboration et l'exécution de projets. Dans le cadre du renouveau rural des efforts ont été accrus pour la conservation de la biodiversité en montagne, l'intégration des questions montagnardes dans les processus liés au changement climatique et à la désertification et l'accent a été mis sur la sécurité alimentaire des ménages ruraux, le rétablissement des équilibres écologiques et l'amélioration des conditions de vie des populations rurales. Ledit programme est mis en œuvre à travers les projets de proximité de développement intégré en contribuant à développer une base infrastructurelle importante, à élargir et à désenclaver de nombreuses communes rurales. Le renouveau rural, par delà ses objectifs d'augmentation de la production agricole, vise aussi de réoccupation et de recomposition de l'espace agricole et rural et de revitalisation d'espaces déshérités ou défavorisés ; il s'intègre ainsi dans une démarche de développement durable à long terme. Ces objectifs, qui se situent dans la logique de la mise en œuvre des programmes de l'éradication de la pauvreté et de développement durable, reposent donc sur "une articulation entre une démarche ascendante initiée par les acteurs locaux capables de déceler les opportunités de valorisation de leur territoire et une démarche descendante, celle de l'Etat offrant le cadre de référence, les orientations, les mesures et les moyens appropriés. Le programme "renouveau rural 2009-2014" Arrêté dans le cadre des contrats de performance, à l'échelle nationale concerne 12 148 PPDRI les 48 wilayas, localisés au niveau de 1 169 communes au profit de plus de 1,2 million de ménages à travers 4 programmes, à savoir le programme de traitement des bassins versants, d'extension et de gestion du patrimoine forestier, la lutte contre la désertification et le programme de conservation des écosystèmes naturels. Il permettra la création de plus d'un million d'emplois et de traiter une superficie de plus de 8 millions d'hectares. Les résultats atteints dans l'exécution de ce programme ont concerné 3 541 PPDRI lancé soit un taux de 29 % localisé au niveau 1 237 communes et a touché 688 866 ménages soit une population de plus de 4 millions de personnes. En matière de lutte contre la dégradation des terres dans les bassins versants En matière de lutte contre la dégradation des terres dans les bassins versants, on note le lancement du programme 2009-2014, basé sur des études d'aménagement intégré de 80 bassins versants de barrage sur une superficie de 11 millions d'hectares localisés au niveau de 30 wilayas dont la population est estimée à 7 millions d'habitants. La superficie nécessitant des traitements est estimée à 884 899 ha soit 22 % de la superficie totale des bassins versants. La superficie des zones à traiter en priorité s'élève à 398 109 ha soit 10 % de la superficie totale de 35 basins versants et 47 % des superficies à traiter. Ces zones prioritaires sont celles pour lesquelles le traitement aura une efficacité plus importante sur la diminution des apports solides à la retenu. Les effets attendus en matière de lutte contre la dégradation des terres dans les bassins versants, sont un gain de volume d'eau de 534 hm3 sur 50 ans après la mise en œuvre du plan d'aménagement et de protection (PAP) ; la réduction de l'érosion en nappe qui varie de 38 à 58 % permettant une meilleure productivité des terres agricoles ; la création de nouveaux revenus générés par les programmes mis en place dans le cadre du renouveau rural ; la réalisation de travaux permettra la création de 526 000 équivalent emplois par an. En matière de réhabilitation et d'extension du patrimoine forestier L'inventaire forestier national finalisé en 2009, a permis de cerner un potentiel constitué par un patrimoine forestier de plus de 4,1 millions d'hectares. Parmi les principaux objectifs retenus, on note un taux de couverture de 25 % peut atteindre un équilibre écologique ; l'amélioration de l'état et de la productivité des peuplements forestiers par la programmation des travaux sylvicoles ; le renforcement et l'entretien des infrastructures forestières par la programmation des aménagements et des ouvertures de pistes forestières ainsi que la réalisation et l'entretien des maisons forestières et le maintien et le retour des populations riveraines par la création d'emplois et d'activités économiques. Le plan national de reboisement lancé en 2000, vise la réalisation de 1 249 500 ha de plantations forestières en 20 ans, soit une moyenne de 60 000 ha/an. La réalisation de ce programme permet à l'Algérie d'atteindre un taux de boisement de 14 % (estimé à 11 % en 2000). Ses objectifs au niveau des zones de montagne, dans le cadre de traitement de bassins versants, sont de 562 000 ha, soit 45 % des objectifs globaux. Les réalisations, depuis le lancement de ce programme en 2000, sont de 494 000 hectares de plantation dont 166 000 hectares en fruitier. En matière de conservation des écosystèmes naturels dans le cadre de la protection des zones de montagnes L'Algérie dispose d'une richesse floristique et faunistique importantes parmi lesquelles on note 8 parcs nationaux couvrant une superficie totale de 165 362 ha, 4 réserves de chasse et 03 centres cynégétiques ; 1 451 zones humides, dont 762 sont naturelles. L'autorité de la convention de Ramsar en Algérie, la Direction générale des forêts a classé 42 sites sur la liste de Ramsar des zones humides d'importance internationale, avec une superficie de plus de 3 millions d'hectares, soit 50 % de la superficie totale estimée zones humides en Algérie. A cet effet, et en matière de biodiversité et de contribution des aires protégées au développement et là la protection des zones de montagnes, on note : l'intérêt grandissant accordé à la protection de la biodiversité a amené notre pays à créer des aires protégées, qui intègrent les préoccupations essentielles d'ordre écologique, économique et social, ainsi que du respect des conventions et des accords internationaux que l'Algérie a ratifié ; la création des partenariats importe également, surtout en matière de recherche et de surveillance environnementale, les universités, les organismes de conservation et le secteur privé, ont un rôle considérable à jouer. Les parcs nationaux ont œuvré à convaincre les populations directement concernées des bienfaits engendrés par ces aires protégées. Dans cette optique, la Direction générale des forêts envisage la création d'une autre catégorie d'aires protégées "les parcs naturels" qui concilient à la fois le développement et la protection de l'environnement. En matière de législation et de réglementation En matière de législation et de réglementation, on note la promulgation de la loi n°04-03 du 5 joumada El Oula 1425 correspondant au 23 juin 2004 relative à la protection des zones de montagnes dans le cadre du développement durable, du décret exécutif n°05-469 du 8 Dhou El Kaada 1426 correspondant au 10 décembre 2005 fixant les études et les consultations préalables requises ainsi que l'ensemble des conditions, des modalités et des procédures devant permettre la détermination et le classement des zones de montagne ainsi que leur regroupement en massifs montagneux.