A J- 3 du cinquième Festival du film arabe d'Oran (FOFA), pas moins de 18 pays arabes, dont pour la première fois la Mauritanie, ont d'ores et déjà confirmé leur participation. A cinq ans d'âge, ce rendez-vous qu'a créé l'ancien DG de la télé, Hamraoui Habib Chaouki semble gagner en volume, puisque, selon les organisateurs, l'édition 2011 rassemble plus de participants que d'habitude. Dieu seul sait que l'essentiel n'est pas dans la quantité, ni même dans les chiffres, mais plutôt dans la qualité des films ainsi que le processus dont on organise un festival, qui peut être une vraie vitrine pour une contrée comme l'Algérie. Pas moins de douze (12) longs métrages seront en lice pour le "Wihr d'Or", grand prix doté d'un montant de 50.000 dollars us. Il ne faut pas s'étonner de l'appellation de " Wihr d'or", ce cinquième Festival qui est prévu du 16 au 23 décembre prochain a totalement changé son lexique. Il ne s'appelle plus Festival international du film arabe d'Oran, mais plutôt "Festival d'Oran du film arabe", avait annoncé la directrice de la culture, Rabea Moussaoui, il y a dix jours. La dénomination d'origine berbère du premier prix de ce rendez-vous cinématographique qui ne rassemble pas uniquement les pays arabes passe dorénavant du berbère l'Ahaggar d'or, au "El Wihr eddahabi" (Le lion d'or), appellation donnée d'ailleurs au suprême trophée du très célèbre Festival de La Mostra de Venise. Selon toujours la responsable de la culture, les projections se dérouleront au niveau de trois salles, en l'occurrence la cinémathèque algérienne pour les courts-métrages, "Saada" et "Maghreb" pour les longs-métrages. Ces salles ont été pourvues d'équipements techniques et logistiques de standards internationaux, à même d'assurer une bonne qualité de projection, a affirmé la même responsable en citant la salle Maghreb, dotée récemment d'un grand écran (9 m sur 7 m) avec un système de commande à distance. Dans ce même sillage, le responsable de la division culturelle à l'APC d'Oran a indiqué, que différents équipements, dont des moteurs pour lever et baisser les rideaux, sont en cours d'acquisition. Le directeur du Centre des conventions d'Oran, Abdelhak Kazi Tani a assuré, pour sa part, que le CCO dispose de moyens importants lui permettant d'accueillir une grande partie des festivités de cet évènement. Les cérémonies d'ouverture et de clôture du festival auront lieu, quant à elles, au Centre des conventions "Mohamed-Benahmed" d'Oran (CCO). L'Algérie avec deux films L'Algérie sera représentée par deux films, à savoir "Normal" de Merzak Allouache et "Kedach Thabni" (Combien tu m'aimes) de Fatima Zohra Zamoume. "Normal " avait triomphé au dernier festival international de Doha-Tribeca. Cette œuvre sur la situation et surtout la désillusion de la jeunesse algérienne recevait, début novembre, à la clôture de ce rendez-vous cinématographique, le prix du meilleur long métrage arabe. La valeur de ce trophée est de 100.000 dollars ! La section des courts métrages verra la programmation de 23 œuvres qui concourront pour le "Wihr D'or" pour cette catégorie, un prix d'une valeur estimée à 30.000 dollars us. Un troisième prix d'une même valeur financière, a été créé pour récompenser le meilleur film documentaire. Cette édition sera marquée également par la projection de documentaires produits dans le cadre de la manifestation "Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011". C'est la comédienne tunisienne Fatima Bensaidane qui présidera le jury de la section des longs-métrages. Le jury des courts-métrages sera présidé par le cinéaste algérien Abdenour Zahzah, qui a remporté le premier prix de cette catégorie, l'année dernière, avec "Garagouz". Les cinéastes arabes Tariq Echanaoui, Abderrahmane El Majidi et Noureddine Adnani dirigeront le jury d'évaluation des œuvres documentaires. Le comité d'organisation a également programmé, pour cette édition, un autre volet intitulé "Ticket de cinéma", ou " L'Invité Cinéma" qui permet au public de redécouvrir des chefs-d'œuvres du 7ème art arabe, à l'exemple de "Mascarade" de Lyes Salem, "Chroniques des années de braise" de Mohamed Lakhdar Hamina, ou encore "Mar oua Romane", un film palestinien. Deux ateliers seront mis sur pied, à cette occasion, pour débattre des thèmes de "La jeunesse arabe et les ciné-clubs", "Les enfants et la bande dessinée", avec la participation d'experts et de spécialistes de l'Algérie et de l'étranger. Pour les conférences, deux thèmes ont été arrêtés et portent sur "La formation cinématographique et l'importance des échanges dans ce domaine" et "Le forum arabe du cinéma : défi et perspectives". Cette conférence prévoit la participation d'un grand nombre de présidents des festivals de films arabes. Elle viendra en complément à la réunion, tenue récemment en Jordanie pour renforcer l'idée de consolider et de renforcer le Forum arabe. Le FOFA rendra hommage au metteur en scène Slim Riyad, au spécialiste du documentaire Nourredine Adnani, à la comédienne Farida Saboundji (Algérie) et à la cinéaste tunisienne Fatima Bensaidane. L'an dernier, les œuvres qui étaient à l'affiche représentaient 15 pays arabes dont l'Algérie, Maroc, Tunisie, Liban, Syrie, Qatar, EAU, Irak, Jordanie, Bahreïn, Libye, Oman, Arabie saoudite, Palestine et Egypte. L'Algérie avait deux places et demie avec le long-métrage, "Es-saha" (la place) de Dahmane Ouzid, "Taxiphone" de Mohamed Soudani, cinéaste établi en Suisse et les "Palmiers blessés ", une production algéro-tunisienne. Côté courts-métrages algériens ont vu pratiquement les mêmes : "Khouya" de Yanis Koussim, "Le dernier passager" de Mounès Khemmar et "Garagouz" d'Abdenour Zahzah.