Le chef du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, a affirmé, hier, que les nouvelles autorités libyennes étaient prêtes à pardonner aux membres des forces de Mouammar Kadhafi ayant combattu les rebelles. Nous sommes capables de pardon et de tolérance, nous sommes capables d'absorber nos frères qui ont combattu les révolutionnaires et nous sommes aussi capables d'absorber tous ceux qui ont commis un acte ou une parole à l'encontre de cette révolution, a dit M. Abdeljalil. La tolérance et la réconciliation sont un principe musulman, a-t-il ajouté. Il s'exprimait lors d'une conférence à Tripoli sur la justice et la réconciliation, la première de ce type depuis que le CNT a déclaré, le 23 octobre, la libération totale de la Libye. Des délégués des principaux groupes ethniques et tribus du pays, ainsi que des représentants du Qatar et de Tunisie, y ont assisté. Une révolte contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi a éclaté à la mi-février et s'est vite transformée en guerre civile avec d'un côté les forces de l'ancien dirigeant libyen et de l'autre les révolutionnaires, appuyés à partir de la fin mars par l'Otan. Sous la pression de la rue, les nouveaux dirigeants libyens vont, par ailleurs, devoir s'atteler à la lourde tâche de dissoudre les milices armées des ex-révolutionnaires qui font la loi dans le pays depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, en août.