La banque centrale européenne (BCE) devrait mettre à disposition des banques de la région à hauteur de 104 milliards d'euros, a indiqué cette semaine l'Autrichien Ewald Nowotny, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, cité par l'agence de presse autrichienne APA. Sur ces 104 milliards d'euros, quelque 3,1 milliards sera destinés aux banques autrichiennes, a-t-il précisé. La BCE a annoncé deux opérations de prêts sur 36 mois pour éviter une pénurie de liquidités des banques. Cette décision, ainsi que les autres mesures annoncées, sont "une preuve nette que tout est fait du côté de la BCE pour éviter de tomber dans la récession", a commenté lors d'une conférence de presse M. Nowotny, également gouverneur de la banque centrale autrichienne. La BCE a aussi indiqué qu'elle abaissait son principal taux directeur à 1%, des annonces qui interviennent en réponse à la crispation en zone euro. Elle a toutefois refusé d'intervenir en faveur des Etats. La BCE gèrera les fonds de sauvetage de la zone euro La Banque centrale européenne (BCE) sera chargée de gérer l'actuel Fonds de secours de la zone euro (FESF) et le futur Mécanisme européen de stabilité (MES) appelé à lui succéder en 2012, a annoncé le président français, Nicolas Sarkozy, à Bruxelles. Nous sommes arrivés à un autre accord, je peux vous l'annoncer, c'est la Banque centrale qui gèrera le FESF et le MES, a déclaré M. Sarkozy devant la presse à l'issue de la première journée d'un sommet de l'UE, précisant que cette décision avait été prise sur proposition du président de la BCE, Mario Draghi. Il y a eu une proposition de M. Draghi proposant de mettre la Banque centrale au service du Fonds européen, nous avons considéré que c'était une très bonne idée, l'opérateur du Fonds sera donc la Banque centrale européenne, a-t-il expliqué. C'est pour nous une grande satisfaction et c'est un élément de plus qui renforcera la confiance dans ce Fonds, a également souligné le président français. Cette décision intervient alors que le fonds de secours actuel, temporaire, le FESF, traverse une passe difficile. Il devait à l'origine voir sa force de frappe démultipliée pour passer de 250 milliards d'euros à 1.000 milliards d'euros. Mais cet objectif a été revu nettement en baisse, en raison du peu d'appétit des investisseurs pour la zone euro. Du coup, les pays européens cherchent d'autres voies. Toute l'attention se tourne à présent vers son successeur, le MES, qui aura une capacité de prêts de 500 milliards d'euros. Les dirigeants européens ont décidé d'avancer son entrée en activité d'un an, en juillet 2012. Mais aucun accord n'a été trouvé pour augmenter ses ressources. Et un projet qui visait à le doter d'une licence bancaire pour qu'il puisse avoir un jour accès au guichet illimité de la BCE a été abandonné en raison de l'opposition de l'Allemagne lors du sommet.