L'entreprise de construction espagnole, Sacyr Vallehermoso, cherche à vendre d'ici mercredi la moitié de sa part de 20,01% dans le groupe pétrolier espagnol Repsol, afin de refinancer une partie de sa dette, a affirmé, hier, le Financial Times. Sacyr aurait pour cela contacté le premier raffineur chinois, Sinopec, qui a noué l'an dernier un accord avec Repsol, prenant une part de 40% dans sa branche brésilienne pour 7,1 milliards de dollars (5,2 milliards d'euros). Il lui aurait proposé 10% de Repsol, dont la direction serait d'accord pour laisser entrer un représentant du groupe chinois au conseil d'administration, selon le journal. Cette part est valorisée 2,7 milliards d'euros actuellement. Sacyr Vallehermoso est un groupe emblématique de la frénésie immobilière qui a saisi l'Espagne à la fin des années 90, croissant à une vitesse vertigineuse et se lançant dans d'audacieuses opérations d'acquisitions, au prix d'un lourd endettement. A fin septembre, le groupe affichait encore une dette nette de 11,4 milliards d'euros, et une partie de cette dette (2,5 milliards) doit être remboursée prochainement. Sacyr avait noué en août un pacte avec le groupe pétrolier mexicain Pemex pour monter au capital de Repsol et gagner en influence au sein du groupe, mais cet accord, contesté par Repsol, s'est finalement soldé par la destitution du président de Sacyr, Luis del Rivero. A la Bourse de Madrid, les titres de Sacyr et de Repsol réagissaient, hier matin, par une baisse, le premier cédant 0,65% à 4,001 euros tandis que le second perdait 0,41% à 21,975 euros, dans un marché en recul de 0,15%.