Le groupe informatique américain Oracle a déçu Wall Street avec un bénéfice net et des ventes inférieures aux attentes au deuxième trimestre de son exercice décalé, plombé par la baisse de ses équipements informatiques. Le titre du groupe californien chutait de plus de 9% à 26,32 dollars dans les échanges électroniques suivant la clôture de la Bourse de New York. Le bénéfice net est ressorti à 2,2 milliards de dollars, soit 43 cents par action, alors que les analystes anticipaient 57 cents. Et le chiffre d'affaires du groupe n'a progressé que de 2% à 8,8 milliards de dollars alors que les analystes tablaient sur 9,2 milliards. Le groupe a pâti d'une baisse de 14% de ses ventes d'équipements informatiques, à 953 millions de dollars, tandis que les ventes de logiciels ont progressé de 9% à 4,0 milliards de dollars sur un an au cours de ce trimestre (septembre-novembre). La directrice financière Safra Catz, citée dans un communiqué, a fait valoir que les marges opérationnelles avaient progressé et "devraient continuer à le faire". "Nous avons augmenté nos capacités de ventes mondiales", a par ailleurs souligné Mark Hurd, l'un des hauts dirigeants du groupe, également cité dans le communiqué. Il a affirmé que cet effort "combiné à de nouveaux produits innovants comme Fusion Cloud ERP et Cloud CRM", des produits destinés à l'informatique dématérialisée, allaient "permettre une croissance interne solide pendant la deuxième partie" de l'exercice en cours. Lors d'une conférence d'analystes, Mme Catz a dit "s'attendre à une performance bien meilleure au troisième trimestre", mais cela n'a pas suffi à rassurer les investisseurs. Elle a indiqué que le groupe tablait sur un bénéfice net par action de 56 à 59 cents hors éléments exceptionnels à monnaie constante. Les investisseurs tablaient jusqu'alors sur 59 cents hors éléments exceptionnels. Le groupe prévoit par ailleurs un chiffre d'affaires en hausse de 2 à 5% sur un an au prochain trimestre, avec toujours une baisse des ventes d'équipements informatiques qui pourrait aller jusqu'à 15% sur un an. Les dirigeants d'Oracle ont expliqué que les retards de ventes avaient accéléré à la fin du deuxième trimestre mais que des procédures allaient être mises en place pour mieux les suivre, notamment les grands comptes clients. Oracle va aussi continuer à développer sa force de vente, et compte sur des nouveaux produits "rafraichis" pour que ses résultats rebondissent dans les mois à venir. Le groupe embauche "activement", a souligné M. Hurd, et a "confiance dans sa dynamique actuelle".