La loi 04-15 du 20 juillet 2008 fixant les règles de mise en conformité des constructions et de leur achèvement prévoit la fin de l'opération au bout de 5 ans, c'est, à-dire à la fin de l'année 2013. Ce n'est pas facile de gagner ce challenge, si les DUC ne se mobilisent pas davantage, en termes notamment de sensibilisation de citoyens concernés, selon Noureddine Moussa, ministre de l'urbanisme et de l'habitat qui a réuni, hier, au siège de son ministère, les 48 DUC. " Vous êtes les premiers responsables de l'opération en cas de dépassement des délais. Organisez un plan de communication et intervenez au niveau des radios locales et de la presse écrite régionale pour sensibiliser et expliquer les enjeux de l'opération auprès des citoyens concernés par la mise en conformité de leurs constructions et de l'achèvement des travaux de finition, dans les délais impartis" tient-il en outre à les interpeller avec force arguments. 33.000 propriétaires qui ont déposé des dossiers réglementaires ont procédé à la mise en conformité de leurs constructions et à l'achèvement des travaux, sur plus de 100.000 dossiers enregistrés auprès des 48 directions de l'urbanisme et de la construction (DUC). La tâche semble ardue pour les DUC qui ne sont pas les seuls acteurs sur le terrain. " C'est bien de construire, mais c'est encore mieux d'achever une construction pour rendre l'environnement urbain esthétique et conforme aux normes d'urbanisme", dira encore M Moussa n'a pas manqué de souligner que les objectifs et les enjeux de cette loi. Ils sont d'essence, dit-il, économique en permettant aux différents opérateurs activant dans le secteur d'avoir un plan de charge, consistant et la création de l'emploi. La loi a prévu l'octroi de crédits financiers, dit-il, pour ceux qui n'ont pas les moyens d'achever les travaux de leurs constructions. Le ministère a procédé dernièrement à la mise en œuvre de deux circulaires interministérielles pour accélérer la fin de l'opération en allégeant notamment les procédures administratives de dépôt de dossiers. La première porte sur l'achèvement des constructions collectives datant de plusieurs années, tandis que la seconde circulaire a trait à l'allégement des procédures "de tout le dispositif de bout en bout". " Nous avons fait une évaluation des constructions non achevées l'année précédente, et nous avons tiré des conclusions, car cette initiative va dans le sens de la résolution des problèmes des citoyens. Bien entendu, il y avait des difficultés et des insuffisances dans les dossiers. Aujourd'hui, nous voulons réaliser une évaluation et une estimation alors que nous accordons, également, des facilités, notamment pour les dossiers techniques afin de débroussailler la situation et être, par voie de conséquence, prêts pour l'année 2013 ". Ladite loi a une durée maximale de cinq années, mais le ministre a précisé que l'Algérie est truffée de chantiers en matière de construction et il est, donc, important de quantifier les travaux ayant abouti et ceux qui ne le sont pas encore. Car, selon lui, cela va dans l'intérêt général. Aussi, Moussa a indiqué que les constructions non achevées doivent être menées à terme sachant que la continuité des travaux sera bénéfique pour tout le monde, aussi bien pour les personnes concernées que pour les jeunes promoteurs dans le cadre du dispositif de l'emploi des jeunes de l'Ansej. Ainsi, cela créera l'émulation chez les jeunes en créant des emplois et en stimulant les ingénieurs et les architectes qui auront l'occasion de travailler tout en encourageant la prolifération des moyens de construction. Cette rencontre entre le ministre et les directeurs de wilayas de l'urbanisme et de la construction rentre dans le cadre de l'accélération de la mise en conformité des constructions inachevées dans les délais prévus dans ladite loi qui vont expirer dans 2 années (2013).