L'Algérie reste un des plus grands importateurs et la facture sera encore salée pour cette année 2011 qui tire à sa fin. L'Algérie bouclera cette année avec un volume des importations de près de " 46 milliards de dollars " selon le directeur général de la prévision et de la politique au ministère des finances. Sidi Mohamed Ferhane, invité hier de la chaîne III de la radio algérienne, a expliqué cette hausse par la forte demande interne, résultat de " l'augmentation des salaires et des rappels que les fonctionnaires de plusieurs secteurs ont touché avec effet rétroactif depuis janvier 2008 ". La demande est enregistrée notamment sur " les produits alimentaires, des équipements industriels et les véhicules ". D'où le niveau de la dépense publique qui est également en hausse pour l'exercice 2012 comme inscrit dans la loi de finances. Le Dg de la prévision au ministère des finances a précisé ainsi que la dépense publique représente un montant de " 7400 milliards de dinars dont 4600 consacrés au volet fonctionnement et 2800 milliards pour l'équipement ". La dépense publique supportera de ce fait les hausses des salaires et les rappels décidés par le gouvernement ainsi que le relèvement du SNMG de 15 000 dinars à 18000 dinars. Le même responsable prévoit en tout cas une " stabilité de la dépense à partir de 2013 ", une fois évidemment la question des salaires réglée. Plus explicite, M. Ferhane a souligné que " 2800 milliards de dinars seront versés au titre des rappels des travailleurs et 1800 milliards de dinars pour les transferts sociaux ". Autre dossier pris en compte par la loi de finance 2012, le soutien des prix des produits de large consommation pour lequel l'Etat versera " 200 milliards de dinars pour le soutien des prix des produits comme la poudre de lait, les céréales, le sucre et l'huile ", a-t-il déclaré. Pour ce qui est du prix de référence pour la loi de finance 2012, il est de " 37 dollars le baril ", dira M Ferhane qui ne voit pas de risque d'effondrement des prix estimant que les experts parlent d'un prix moyen de " 90 dollars le baril de pétrole en 2012 et ce compte tenu de la production de l'OPEP et des éléments géostratégiques ".Interrogé sur le montant du fond de régulation des recettes, il a affirmé qu'il est de " 5600 milliards de dinars à fin 2011 et les réserves de change de l'Algérie sont de 170 milliards de dollars ". Une certaine aisance financière qui permettra à notre pays grâce au fond de régulation de " combler les déficits budgétaires durant 2 ou 3 ans et aux réserves de change de couvrir les importations pour une période de 4 ans ". M.Ferhane a tenu par ailleurs à préciser que les pouvoirs publics tentent justement de substituer les importations par la production nationale en octroyant plusieurs avantages fiscaux et aides aux PME.Parmi ces mesures, il citera celles destinées à l'encouragement de l'investissement dans les Hauts plateaux en allégeant les charges fiscales et des exonérations pouvant atteindre 70%. Partant de là, il rappellera que l'Algérie a la plus basse pression fiscale dans la région de la méditerranée, ce qui est un atout sûre pour la venue des investisseurs. Abdelghani M