Le gazier polonais PGNiG a annoncé, avant-hier, avoir signé un accord définitif de rachat de 99,8% d'une filiale polonaise du groupe énergétique public suédois Vattenfall, pour 3,017 milliards de zlotys (680 millions d'euros). L'accord porte sur 24.591.544 actions de Vattenfall Heat Poland, qui correspondent à 99,8% de son capital et à 99,8% des droits de vote à l'assemblée générale des actionnaires de VHP, selon le communiqué de PGNiG contrôlé par l'Etat polonais. Le groupe énergétique suédois avait annoncé en août son désengagement du marché polonais après être parvenu à des accords sur la vente de ses deux filiales polonaises, GZE et VHP, pour un montant total d'environ 1,8 milliard d'euros. Outre la transaction avec PGNiG portant sur VHP, Vattenfall doit céder son autre filiale en Pologne, Gornoslaski Zaklad Electroenergetyczny (GZE), au groupe polonais de production et de livraison d'électricité Tauron pour 1,1 milliard d'euros. Ces deux accords de vente couvrent la totalité des activités électricité, chauffage, distribution et vente de Vattenfall en Pologne, avait alors souligné le suédois, disant qu'il voulait ainsi mieux se concentrer sur ses activités en Suède, en Allemagne et aux Pays-Bas qui constituent ses trois principaux marchés. VHP est le principal producteur de chauffage et d'électricité de Varsovie, alors que GZE est le premier groupe de distribution d'électricité, de services de réseau et de vente d'électricité en Haute Silésie (sud). Vattenfall est tombé dans le rouge au deuxième trimestre 2011 avec une perte nette de 154% sur un an qu'il a imputée notamment à la décision allemande de sortir du nucléaire d'ici 2022. Cette décision de l'Allemagne entraînera, notamment, la fermeture définitive des centrales de Brunsbüttel et Krümmel (nord) gérées par Vattenfall qui en détient respectivement 66,7% et 50%.