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Christophe Fayout, manager de développement africain de Siemens Energy : "L'Algérie est notre premier marché avec un chiffre d'affaires de 70 millions d'euros en 2010"
Le programme national de développement des énergies renouvelables (PNDER) ne laisse pas indifférents les grands investisseurs étrangers et firmes internationales qui convoitent, ces dernières années, le marché algérien du photovoltaïque. Les firmes allemandes sont pour l'instant en première position dans la coopération et la construction des relations de partenariats avec leurs homologues algériennes, Sonelgaz, Sonatrach et Cevital, en l'occurrence. Le groupe allemand Siemens Energy qui semble bien parti se positionne dans ce créneau avec de nouvelles perspectives de partenariats et d'investissements dans un marché national en plein essor avec la mise en œuvre du PNDER. Siemens Energy réaffirme l'importance du marché algérien avec la réalisation en 2010 d'un chiffre d'affaires de plus 70 millions d'euros. " L'Algérie est notre premier marché africain, avec 70 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2010, suivie de l'Afrique du Sud, puis de la Tunisie. Nos équipes sont là-bas et se remettent en marche pour redécoller. Quant à l'Afrique subsaharienne francophone, nous y avons vendu environ 35 millions d'euros de matériels et prestations en 2010 et nous prévoyons 45 millions d'euros en 2011" a déclaré récemment au Jeune, Afrique, Christophe Fayout, manager de développement africain de Siemens Energy. Le groupe reste très actif sur le continent africain, et notamment au Maghreb. Ce sont surtout ses filiales françaises qui sont à la manœuvre, dans les transports urbains le métro d'Alger et comme dans l'énergie. Dans ce secteur, où elles bénéficient de l'ancien réseau africain de Merlin Gerin (récupéré en 2006), elles s'appuient sur 500 salariés basés en Afrique. Le siège allemand se réserve, selon lui, la vente des grandes centrales électriques. Mais c'est Siemens Energy France qui pilote, dit-il, les secteurs des transmissions électriques et des énergies renouvelables, sous la houlette de Christophe Fayout. Ce manager a placé le solaire en tête de ses priorités, rapporte cette revue spécialisée du continent. En 2010, la filiale a réalisé 200 millions d'euros de chiffre d'affaires sur le continent africain. Selon ses analyses, le photovoltaïque en Afrique en est seulement à ses débuts mais il est prometteur, a-t-il ajouté. Les deux seules centrales solaires existantes sont installées au Mali [200 kW de capacité] et au Cap-Vert [3,5 MW]. Et encore, cette dernière semble connaître des difficultés. Mais ce n'est rien, dit-il, par rapport à la capacité de 500 MW installée en Afrique dans l'éolien [dont 150 MW par Siemens]. " Nous travaillons la question depuis deux ans, c'est le temps que met un projet dans le photovoltaïque pour éclore. Nous dégagerons un premier chiffre d'affaires significatif en 2012. Nous installerons une centrale solaire d'une dizaine de mégawatts au nord du Bénin et une autre au Burkina Faso, en sous-traitance pour le groupe minier canadien SEMAFO" a-t-il souligné. Pour la suite, le groupe a déjà identifié des projets pour une capacité totale de 200 MW avec une projection de réaliser, d'ici à cinq ans, un chiffre d'affaires d'environ 50 millions d'euros dans le solaire. Le continent africain constitue de ce fait un grand gisement d'investissements productifs et d'opportunités d'affaires dans le secteur des énergies renouvelables et du solaire notamment pour peu que les firmes internationales ne se contentent pas d'y voir seulement un marché, mais un développement et une croissance durables.