Bulgarie La grève de la plus grande entreprise minière suivie massivement La grève commencée, avant-hier soir, dans la plus grande entreprise minière de Bulgarie, détenue par l'Etat, Maritza East Mines, a été massivement suivie, ont annoncé les syndicats et la direction, hier. Environ 95% des mineurs qui devaient travailler la nuit et dans la journée d'hier, ont répondu à l'appel de grève, a déclaré Vladimir Topalov, leader du syndicat Podkrepa dans l'entreprise. Selon la direction, 79% des mineurs participent à la grève, a indiqué l'attachée de presse de Maritza East Mines, Daniela Kaneva. Maritza East Mines, qui emploie 7 000 personnes, approvisionne en charbon les quatre principales centrales thermiques qui fournissent 32% de l'énergie du pays. Les ouvriers demandent une augmentation de leurs salaires, alors que la production des trois mines exploitées par l'entreprise a atteint 27 millions de tonnes de minerai de charbon en 2011, soit 25% au-dessus des objectifs, selon les syndicats. Pour sa part, le ministre de l'Economie et de l'Energie, Traitcho Traïkov, a affirmé que les salaires augmentaient nettement plus vite que la productivité. Il a précisé que la grève coûterait entre deux et trois millions de leva (1 à 1,5 million d'euros) par jour, dont des dédommagements pour une éventuelle suspension des exportations bulgares d'énergie. Russie Fitch abaisse la perspective à cause de l'incertitude politique L'agence de notation financière Fitch a révisé, hier, la perspective de la note de la Russie à stable, contre positive auparavant, en raison de la montée de l'incertitude politique, alors que le pouvoir russe est confronté à une vague de contestation sans précédent. L'incertitude politique a augmenté et les perspectives économiques mondiales se sont assombries depuis que Fitch a confirmé en septembre 2011 la note de la Russie, a déclaré Charles Seville, directeur à Fitch, cité dans un communiqué. La note attribuée par Fitch à la Russie est BBB. Même si Fitch pense que l'actuel Premier ministre, Vladimir Poutine, est toujours ultra-favori pour gagner l'élection présidentielle du 4 mars, il demeure des incertitudes sur la façon dont le pouvoir du pays va répondre à la vague inattendue de protestation provoquée par les élections à la Douma (chambre basse du Parlement russe), et de façon plus générale, sur le paysage politique, explique l'agence. Costa Concordia Risque très élevé pour l'environnement Le naufrage du navire de croisière Costa Concordia comporte un très haut risque pour l'environnement de l'île du Giglio et une intervention est urgente, a déclaré, hier, le ministre italien de l'Environnement, Corrado Clini. L'objectif est d'éviter que le carburant ne s'écoule du navire: nous travaillons sur cette question, a déclaré le ministre à des journalistes à Rome, après le naufrage qui a fait au moins six morts et une quinzaine de disparus. Le risque pour l'environnement de l'île du Giglio est très haut. L'intervention est urgente, nous sommes dans l'urgence, a-t-il insisté. Le Giglio, situé dans un archipel de sept îles, dont Elbe, et située dans une superbe zone naturelle toscane, qui attire de nombreux touristes l'été. Tout dépendra des courants: cela peut menacer certainement l'île, peut-être l'archipel dans son ensemble, peut-être la côte. Cela est conditionné par l'évolution de la mer, a-t-il observé. Le navire a des réservoirs pleins de carburant, c'est un gazole dense, lourd, qui pourrait se sédimenter dans les fonds, ce serait un désastre, avait affirmé auparavant le ministre dans une interview à La Stampa. Imaginant le pire, le ministre avait expliqué que le carburant pourrait se disperser en mer, contaminant une côte exceptionnelle avec les effets, connus en pareil cas, sur la faune marine et les oiseaux. Suisse Attaque à main armée dans une banque à Delémont Un malfaiteur a braqué une banque, hier, à Delémont. Sous la menace d'une arme à feu, il s'est fait remettre plusieurs milliers de francs par une employée avant de prendre la fuite. Personne n'a été blessée. L'homme s'est présenté, hier, vers 09h15 le visage découvert au guichet de la banque UBS à Delémont. Les recherches engagées pour le retrouver sont pour le moment restées vaines, a annoncé lundi la police judiciaire jurassienne. Birmanie Après l'opposition, Juppé rencontre le pouvoir Le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, a rencontré, hier, à Naypyidaw, la capitale birmane, les plus hauts responsables du nouveau régime après avoir entendu les espoirs teintés de méfiance de l'opposition quant aux réformes en cours. Le ministre avait assuré dimanche que la France et l'Union européenne répondraient en termes concrets aux réformes politiques, dont la dernière en date vendredi, avec la libération de quelque 300 prisonniers politiques, certains de tout premier plan. Il s'est entretenu avec son homologue Wunna Maung Lwin, avant les présidents des deux assemblées, puis le président Thein Sein, ancien général sur lequel reposent les spectaculaires réformes entreprises depuis des mois. Un homme qu'il a décrit comme sage et totalement déterminé. A un journaliste qui lui demandait si le président était réellement un réformateur, Alain Juppé a répondu: C'est une certitude, il suffit de regarder ce qu'il a fait depuis plusieurs mois. Corruption au Pakistan Le président Zardari sous la pression de la justice La pression sur le gouvernement pakistanais, fragilisé par les scandales, s'est encore accrue, hier, quand la Cour suprême a sommé à comparaître le Premier ministre, accusé de freiner la réouverture de poursuites judiciaires pour corruption visant le président Asif Ali Zardari. Durant le week-end, des entrevues très médiatisées entre l'exécutif et le chef d'état-major de la toute puissante armée, le général Ashfaq Kayani, considéré comme le véritable hommefort du pays, avaient toutefois apaisé les rumeurs de coup d'Etat. Elles devenaient insistantes ces dernières semaines dans un pays dirigé pendant plus de la moitié de son existence par des généraux putschistes et le reste par des civils cornaqués de près par les militaires. Mais la décision de la Cour suprême met davantage en difficulté un chef de l'Etat et un gouvernement très impopulaires, accusés de corruption et de mauvaise gouvernance et confrontés à l'hostilité croissante de l'armée. En pleine crise en zone euro Sarkozy arrive à Madrid pour rencontrer Rajoy Le président français Nicolas Sarkozy est arrivé, hier, à Madrid, pour rencontrer le chef du gouvernement conservateur espagnol Mariano Rajoy, en pleine tourmente en zone euro après la dégradation de neuf pays dont la France et l'Espagne. Nicolas Sarkozy était reçu au Palais royal par le roi Juan Carlos, qui l'a décoré de l'ordre de la Toison d'Or, plus haute distinction espagnole créée en 1430. L'Espagne veut ainsi remercier le président français pour son rôle dans la lutte contre l'organisation séparatiste basque ETA, qui a annoncé le 20 octobre la fin de plus de 40 ans de lutte armée. Après un déjeuner avec le roi, Nicolas Sarkozy était le premier chef d'Etat à s'entretenir avec Mariano Rajoy depuis sa prise de fonction le 21 décembre. Le chef du gouvernement espagnol doit recevoir, aujourd'hui, le président de l'UE, Herman van Rompuy, avant de rendre visite à la chancelière allemande le 26 janvier à Berlin. MM. Sarkozy et Rajoy devaient préparer le Conseil européen prévu le 30 janvier. Les deux dirigeants devaient, notamment, échanger sur la gouvernance européenne et la modification des traités. Cette visite intervient trois jours après la dégradation de la note financière de la France d'un cran, tandis que l'Espagne a encore été dégradée de deux crans par l'agence de notation Standard and Poor's. Cap-Vert L'aéroport international de Praia baptisé Nelson Mandela Le gouvernement capverdien a décidé de donner le nom de Nelson Mandela à l'aéroport international de Praia (AIP), en hommage à l'ex-président sud-africain, icône incontestée de la lutte pour la liberté et la dignité de l'Afrique, selon un communiqué officiel reçu, hier. La décision, prise lors du Conseil des ministres du 12 janvier, vise à rendre un vibrant hommage à Mandela en vue de l'anniversaire, en février, de sa libération, explique le gouvernement dans ce communiqué. Leader de la lutte des Noirs contre le régime raciste blanc d'Afrique du Sud, Nelson Mandela a passé 27 ans de sa vie en détention. Il a été libéré le 11 février 1990 et élu en 1994, devenant le premier président noir qu'ait connu son pays. Pour le gouvernement capverdien, il est une forte personnalité dans l'histoire de l'Afrique et du monde. Il a consacré sa vie à défendre des valeurs suprêmes auxquelles le Cap-Vert adhère, explique-t-il. Donner le nom de Nelson Mandela à l'aéroport de la capitale est un geste pour souligner la vocation d'une nation capverdienne ouverte sur le monde, et qui a été historiquement lieu de métissage de peuples et de dialogue entre les cultures, explique-t-il.